Lorsque vous déclariez il y a peu : « Les Israéliens ont été déshumanisés le 7 octobre, mais ça ne leur donne pas le droit de déshumaniser les autres (sous-entendu : les Palestiniens) », vous vous trompez Monsieur Blinken, vous avez tout faux !

Sur la deuxième partie de votre affirmation, beaucoup d’encre a déjà coulé, pas la peine de s’y attarder : le monde entier sait (ou feint d’ignorer) que Tsahal est l’armée la plus éthique au monde, placée sous le contrôle d’un gouvernement obsédé par le respect des droits humains, et trouvant sa substance, sa vérité, dans le peuple juif d’Israël pour qui le respect de la vie humaine, de toutes les vies humaines est une vertu cardinale. Depuis plus de 4000 ans que nous parcourons la terre, dans tous ses recoins, au milieu de toutes ses nations, nous les Juifs n’avons jamais cherché à déshumaniser qui que ce soit. C’est d’autant plus vrai depuis que nous savourons le bonheur de nous retrouver sur cette terre ancestrale que nous chérissons et que nous ne voudrions jamais souiller par ces prétendus actes de déshumanisation.

Permettez-moi Monsieur Blinken de m’attarder quelque peu sur la première partie de votre affirmation : « Les Israéliens ont été déshumanisés le 7 octobre ».

Le 7 octobre a été, au-delà du pire pogrom depuis la Shoah, une tentative organisée, par le Hamas et leurs complices palestiniens, islamistes jihadistes, et autres, de déshumanisation du peuple juif d’Israël. Dans ce drame innommable, nous avons été tués, brulés, violés, kidnappés, martyrisés, de la manière la plus brutale et la plus horrible qui soit. Dire comme vous l’affirmez que nous avons été déshumanisés reviendrait à dire que nous avons perdu nos qualités humaines, notre dignité, notre identité, notre moralité. C’est bien sur ces points que vous avez tout faux Monsieur Blinken, et vos mots trahissent une incompréhension surprenante de l’âme juive.

Mon postulat est très simple et clair : oui il y a eu tentative de déshumanisation, mais NON, jamais le peuple juif d’Israël n’a perdu son compas moral, ses valeurs et ses vertus. Observez plutôt ce qui s’est passé dans tous ces villages martyrisés, observez la conduite exemplaire de ces héros, car ce sont tous des héros : les pères qui se sont sacrifiés pour sauver leurs familles, ces tout jeunes hommes et femmes qui se sont jetés sur des grenades pour épargner les vies de leurs compagnons d’infortune, ces soldats et soldates, policiers, gardes-frontières et membres des services de sécurité qui se sont précipités volontairement dans des combats inégaux, quelquefois désespérés, pour sauver les vies d’enfants, de femmes et de vieillards qu’ils ne connaissaient même pas. Et puis plus tard, dans l’obscurité des tunnels immondes, ces adultes qui se forçaient à jeûner au prix de grandes souffrances pour donner leurs maigres portions de nourriture aux enfants et aux malades.

Vous n’avez pas compris Monsieur Blinken, laissez-moi vous expliquer : je ne vois dans tous les actes de ces héros israéliens du 7 octobre que la marque la plus admirable d’une humanité sans limite, emplie d’abnégation et d’amour pour ses compatriotes. Aucune déshumanisation là où vous portez votre regard, Monsieur Blinken.

Pourtant déshumanisation il y a eu, et comment ! Il suffit d’ouvrir les yeux sans préjugés ni a priori pour le voir. Tous ces monstres du Hamas et leurs complices qui ont perpétré ces actes épouvantables, ils se sont déshumanisés. Tous ceux qui leur donnaient les ordres, les finançaient, leur procuraient les armes, ils se sont déshumanisés. Tous ceux qui à l’abri des chancelleries du monde les soutiennent ouvertement ou de manière implicite, ils se sont déshumanisés. Tous ceux-là se reconnaitront. En agissant comme ils l’ont fait, comme certains continuent de le faire, ils ont abdiqué tout sens moral, toute vertu humaine. Ils se sont déshumanisés.

Monsieur Blinken, votre affirmation est si condescendante qu’elle en est insultante. Sachez faire la différence entre les héros dont l’humanité est restée sans faille face à une adversité inique, et les monstres inhumains qui ont commis les horreurs que nous connaissons malheureusement trop bien. Votre rôle si important dans notre région en sortira grandi.