Un haut responsable chiite au Liban affirme : des éléments extrémistes au sein du Conseil du Jihad du Hezbollah mènent un coup d’État contre le secrétaire général, Naïm Qassem. « Ils le considèrent comme un dirigeant faible et lâche, incapable de venger le sang de Nasrallah. »
Ma’ariv – Illustration : Naïm Qassem a prononcé un premier discours. Crédit : Réseaux arabes (Photo : Réseaux arabes, usage conforme à l’article 27).
Mohammad Al-Husseini, un religieux chiite modéré devenu un critique virulent du Hezbollah, a déclaré ce soir (lundi) qu’un coup d’État est en cours dans les rangs du Hezbollah. « Haj Khalil Harb, le leader des jihadistes, refuse le cessez-le-feu », a-t-il écrit sur son compte X (anciennement Twitter).
« Les factions extrémistes considèrent Naïm Qassem comme un dirigeant faible et lâche, incapable de venger le sang de Nasrallah », a-t-il ajouté. « Nous verrons des ‘miracles’ se produire au sein des unités de combat du Hezbollah. Elles refuseront de déposer les armes et continueront à tirer et à mener des attaques. Les orphelins de Nasrallah se révoltent désormais contre Naïm Qassem. »
Progrès vers un cessez-le-feu imminent
Les médias libanais et saoudiens, ainsi que des responsables américains, affirment que le cessez-le-feu dans le nord entrera en vigueur « dans les prochaines heures ». Un haut responsable américain a indiqué que le projet d’accord de cessez-le-feu comprend une période de transition de 60 jours, durant laquelle les forces israéliennes se retireront du sud du Liban, l’armée libanaise sera déployée dans les zones proches de la frontière, et le Hezbollah déplacera ses armes lourdes au nord du fleuve Litani.
Le porte-parole de Netanyahou a déclaré à CNN que le gouvernement israélien votera demain sur la proposition d’accord concernant le Liban et qu’elle devrait être approuvée. Le journal saoudien Asharq Al-Awsat a rapporté que le président américain Joe Biden et le président français Emmanuel Macron devraient annoncer mardi matin un « cessez-le-feu » entre le Liban et Israël pour une durée de 60 jours. Des sources libanaises ont confirmé à Reuters l’existence d’un « plan Biden-Macron » visant à déclarer un accord de cessez-le-feu dans les 36 heures.
Réactions et prévisions politiques
Au Liban et en Arabie saoudite, l’accord de cessez-le-feu semble également imminent. Netanyahou a convoqué une consultation restreinte demain pour discuter de l’arrangement dans le nord. Le vice-président du Parlement libanais, Elias Bou Saab, a déclaré à Reuters : « Il n’y a pas d’obstacles majeurs » à la mise en œuvre du cessez-le-feu proposé par les États-Unis.
Après les accords finaux entre les parties, le cabinet politique et de sécurité devrait se réunir pour approuver l’arrangement, qui sera ensuite soumis au gouvernement. Avant cette réunion, Netanyahou a convoqué les chefs de la coalition. Selon des estimations, la majorité nécessaire pour approuver cet arrangement est assurée, tant au sein du cabinet que du gouvernement, malgré l’opposition du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir.