Valls au Har haMenou’hoth

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Modifié 27 mai

La visite du Premier Ministre Manuel Valls en Israël a compris un saut au cimetière du Har haMenou’hoth, pour rendre visite à la tombe des différentes victimes juives des attentats de ces dernières années.

On ne peut que tirer le chapeau devant cette initiative.

On aurait également du en profiter pour montrer à Monsieur le Premier Ministre la « chance » qu’ont eue ces Juifs : ici, en Erets Israël, ils vont rester dans leur tombe jusqu’à ce qu’arrive le temps de la résurrection des morts, qui, pour nous, est un élément clair et évident, qui se déroulera dans un avenir, proche ou lointain. Pourquoi ne les a-t-on pas enterrés en France, direz-vous : le même phénomène que vous attendez ne concernera-t-il pas les morts qui reposent en la douce terre de France ? Très certainement, mais le problème est, qu’en attendant, après un certain temps en terre, ils risquent de suivre le sort commun, celui d’être exhumés… Après quelques années de « repos », en effet, ils seront repris de leurs tombes pour être au mieux entreposés dans un ossuaire, ce qui ne correspond pas à la Halakha, ou, de loin pire, leurs restes funéraires seront crématisés, ce qui est en opposition totale à notre croyance !

A notre communauté de se reprendre en main : nous ne changerons pas la loi en France, elle est basée sur des principes horribles et inacceptables, décidés à la Révolution, refusant le droit aux gens de foi de se faire enterrer selon leurs principes et entrainant que dans les cimetières de Paris, en particulier, il y a certitude qu’au bout de quelques décennies les corps sont sortis de leurs tombes.

Nulle part, au monde, on ne trouvera une telle situation, faisant qu’une personne laissant ses parents dans le cimetière quand elle part ailleurs est assurée, trente ans ou cinquante ans plus tard, de ne plus les y retrouver !

Mais aux membres de notre communauté de réfléchir à deux fois avant d’envisager une inhumation en France (excepté les cimetières privés d’Alsace-Lorraine, qui semblent être respectés), et si oui, il faut absolument n’accepter qu’une concession perpétuelle, ou, à défaut, savoir s’acquitter des droits de la tombe à échéance de sa location (mais qui peut-il être garant d’être encore en vie 30 ou 50 ans plus tard ?).

Il est grand temps que notre communauté fasse preuve de responsabilité dans le domaine de la mémoire et veille à ce que nos parents soient envoyés, pour un repos éternel, dans des tombes où cela est réellement garanti, même si cela implique qu’ils ne pourront plus se rendre tellement souvent sur leurs tombes. Nous n’avons aucun doute que ces chers disparus nous en seront reconnaissants à tout jamais !

R.H. Kahn

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