Le nouveau président syrien, Ahmad al-Sharaa, a exprimé sa disposition à rejoindre les Accords d’Abraham “sous certaines conditions”, selon un reportage publié par Bloomberg.
Cette déclaration a été faite lors d’une rencontre historique avec le membre du Congrès américain Cory Mills, devenu le premier législateur américain à se rendre en Syrie depuis de nombreuses années.
JDN – Baroukh Shapira
Le député républicain de Floride, Cory Mills, a rencontré al-Sharaa et a été impressionné par sa volonté de répondre aux exigences des États-Unis. Selon Mills, le président syrien a exprimé son accord de principe pour intégrer les Accords d’Abraham, tout en soulignant que cela dépendrait des “bonnes conditions”.
Mills a également révélé qu’il était porteur d’une lettre personnelle d’al-Sharaa à l’intention de Donald Trump, sans en dévoiler le contenu.
Lors de la rencontre, Mills a présenté à al-Sharaa une série de conditions émises par l’administration Trump pour la levée des sanctions contre la Syrie, parmi lesquelles :
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La destruction complète des stocks restants d’armes chimiques hérités de l’ère Assad ;
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Le lancement d’initiatives actives de lutte contre le terrorisme ;
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La gestion des groupes terroristes et des djihadistes étrangers présents sur le sol syrien ;
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L’élimination des menaces posées par des organisations terroristes, y compris Hayat Tahrir al-Sham, que al-Sharaa avait lui-même dirigé par le passé.
Mills a déclaré après la rencontre : « Je ressens un optimisme prudent et j’espère que le dialogue pourra se poursuivre. »
Il a ajouté, dans un ton conciliant : « L’Allemagne et le Japon ont un jour été nos ennemis, et pourtant nous avons su aller au-delà et établir une stabilité. »
Cette visite historique et la volonté déclarée d’al-Sharaa de changement nourrissent l’espoir d’une nouvelle dynamique dans les relations entre la Syrie, l’Occident et Israël.
Cependant, le chemin vers un accord reste long et dépendra du respect des conditions posées.