Opération « Flèches du Nord » : une campagne aérienne d’une ampleur sans précédent au Liban
Ces derniers jours, l’armée israélienne a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban dans le cadre de l’opération « Flèches du Nord ». Un haut responsable de l’armée de l’air israélienne a décrit cette campagne comme « sans précédent », évoquant l’ampleur et la précision des attaques menées à travers le pays. « Nous n’avons jamais déployé une telle quantité d’armes », a affirmé l’officier, soulignant la détermination d’Israël à affaiblir considérablement les capacités opérationnelles du Hezbollah, même dans des zones civiles.
L’objectif de l’opération, a précisé le responsable, est de porter des coups significatifs au Hezbollah afin de lui faire comprendre que « les risques sont plus importants que les opportunités de résultats ». En neutralisant ses capacités offensives, Israël espère restaurer une certaine sécurité pour les habitants du nord du pays, durement touchés par les hostilités.
En parallèle, l’officier a également mentionné les efforts militaires israéliens dans d’autres régions, notamment à Gaza, où des frappes nocturnes ont été réalisées. Israël se trouve en effet engagé dans une guerre « multi-arènes », incluant non seulement le Liban et Gaza, mais aussi d’autres fronts potentiels tels que l’Iran, la Judée et la Samarie. Bien que la priorité actuelle reste le nord du pays, l’armée israélienne maintient une vigilance constante sur toutes ces zones d’opération.
Le Hezbollah, selon l’officier, a investi pendant des décennies dans le développement de ses capacités militaires, qui reposent sur deux piliers majeurs : d’une part, les unités de commandos d’élite, et d’autre part, un vaste arsenal de missiles et de roquettes. Ce dernier inclut des drones opérant dans tout le Liban, souvent dissimulés au cœur des zones résidentielles. « Ces armes ne sont pas seulement proches des maisons, elles sont dans les maisons », a précisé l’officier, soulignant l’ampleur du défi auquel fait face Israël dans cette lutte contre le Hezbollah.
Israël a pris la décision de démanteler cette menace omniprésente, malgré la complexité de mener des opérations militaires dans des zones où civils et combattants cohabitent de manière inextricable. La campagne en cours, bien que d’une intensité inédite, vise à forcer le Hezbollah à réduire ses ambitions tout en cherchant à protéger les citoyens israéliens des attaques futures.
Alors que l’opération se poursuit, l’armée israélienne se dit prête à répondre à toute évolution, y compris à une éventuelle intervention de l’Iran, soutien de longue date du Hezbollah. Le message est clair : Israël ne relâchera pas ses efforts tant que la sécurité de ses citoyens ne sera pas assurée.
Depuis le début de l’opération israélienne « Flèches du Nord », la réponse du Hezbollah reste relativement limitée au regard de ses capacités militaires. Deux interprétations stratégiques peuvent être envisagées pour expliquer cette attitude prudente. D’une part, le Hezbollah pourrait adopter une posture défensive, choisissant de faire le dos rond et d’encaisser les frappes dans l’espoir que le conflit se calme, évitant ainsi une escalade qui pourrait lui être fatale. En se contenant de réponses mesurées, l’organisation terroriste chercherait à échapper à un affrontement direct qui pourrait précipiter sa chute.
D’autre part, il est possible que le Hezbollah soit en phase de réorganisation, après les attaques subies, et qu’il prépare une offensive majeure contre Israël. Un tel scénario verrait le groupe mobiliser toute sa puissance militaire, ce qui risquerait de déclencher une réponse israélienne encore plus dévastatrice. Tsahal, qui mène jusqu’ici des frappes calibrées, pourrait alors intensifier ses opérations et mettre le Liban à genoux en ciblant des infrastructures vitales comme l’eau, l’électricité et les réserves d’hydrocarbures. Un conflit total de cette ampleur pourrait entraîner la destruction complète du Hezbollah et plonger toute la région dans une nouvelle phase de violence et d’instabilité.
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