Selon des sources de renseignements iraniennes et irakiennes, un drone israélien Harop aurait attaqué la 52e brigade de la milice Hashd Shaabi le vendredi 19 juillet. L’attaque a frappé la milice dans un campement des brigades de Badr près de la ville d’Amerli, dans la province de Salahudin, au nord-est de Baghdad. Les sources identifient les fragments rassemblés sur le site comme appartenant au Harop de l’IAF, un véhicule sans pilote de combat vagabond (errant), lui-même se transformant en une bombe volante, et développé par les industries aérospatiales israéliennes. Ce drone est l’équivalent d’un missile furtif capable d’errer pendant six heures avant de se poser sur une cible. Il a une portée de 1000 km. Le camp de Badr est à environ 900 km d’Israël.
Certains sites Web de l’aviation russe ont également spéculé dimanche autour de l’idée qu’Israël était responsable de l’attaque.
Selon les Gardiens de la révolution iraniens, il n’y a pas eu de victimes, niant les récits locaux de morts parmi les officiers iraniens et du Hezbollah.
Si la revendication iranienne et irakienne est confirmée, cela représenterait trois événements révolutionnaires :
- Première attaque connue de l’armée de l’air israélienne contre une cible iranienne à l’aide d’un UCAV Harop.
- Première attaque israélienne au cœur de l’Irak, non loin de sa frontière avec l’Iran.
- Le ministre israélien Tzachi Hnegbi a déclaré dimanche que l’armée israélienne avait causé la mort de militaires iraniens lors d’opérations secrètes ou discrètes, ce qui pourrait avoir trahi une certaine impatience devant la politique de retenue militaire de l’Administration Trump face à l’Iran, notamment au regard de la menace de Téhéran contre les livraisons de pétrole par le Golfe. Dans certains cercles, la retenue de Washington est considérée comme exposant Israël à une agression iranienne plus hardie.
Israël a fait savoir à plusieurs reprises à Téhéran que ses projets d’utiliser l’Irak comme une rampe de lancement pour des attaques contre Israël ne seraient pas tolérés.