Un cessez-le-feu permettrait un second 7 octobre

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Opposition locale en Israël face à un cessez-le-feu proposé avec le Hezbollah : la crainte de futures violences

La proposition de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, initiée par la France et les États-Unis, a suscité une vive opposition parmi les habitants du nord d’Israël et plusieurs figures politiques du pays. Alors que l’accord est censé entrer en vigueur jeudi à midi, les craintes de nouvelles violences et l’éventualité d’une réorganisation du Hezbollah sont au cœur des critiques.

David Azoulaï, président du Conseil régional de Metula, a vivement dénoncé l’initiative, affirmant que cela garantirait une répétition des attaques similaires à celles du 7 octobre. Selon lui, le gouvernement israélien ne devrait pas accepter de cessez-le-feu sans une victoire décisive contre le Hezbollah, car cela compromettrait la sécurité des résidents du nord, incapables de retrouver leurs foyers en toute sérénité.

Amir Sofer, président du Conseil régional de Haute Galilée, a exprimé des préoccupations similaires, soulignant que le moment n’est pas propice aux négociations. Selon lui, accepter un cessez-le-feu ne ferait que retarder le retour des habitants du nord et laisserait les personnes non évacuées dans une situation dangereuse. Il a exhorté le gouvernement à refuser l’accord et à soutenir fermement les populations locales, qui ont fait preuve d’une résilience remarquable face aux hostilités.

Le sentiment d’insécurité est partagé par Yossi Amrosi, ancien cadre du Shin Bet, qui a mis en garde contre une pause prolongée dans les combats, estimant que cela permettrait au Hezbollah de se réorganiser et de se renforcer. Amrosi a plaidé pour un cessez-le-feu court, si nécessaire, tout en soulignant l’importance de maintenir une pression militaire continue sur le Hezbollah pour empêcher l’organisation de regagner en puissance.

Du côté politique, plusieurs membres de la Knesset ont également exprimé leur opposition au cessez-le-feu. Le ministre des Finances Bezalel Smotrich, par exemple, a insisté sur la nécessité d’écraser le Hezbollah pour garantir la sécurité des habitants du nord. Il a critiqué tout accord qui offrirait au Hezbollah le temps de se réorganiser et a réitéré que la guerre ou la capitulation du Hezbollah était la seule issue possible.

Toutefois, quelques voix divergentes ont émergé. Le chef de l’opposition, Yair Lapid, a salué l’initiative, tout en soulignant qu’un cessez-le-feu de sept jours aurait été préférable à une période plus longue de trois semaines, afin d’éviter que le Hezbollah ne rétablisse ses infrastructures de commandement.

En conclusion, si l’opposition au cessez-le-feu est largement partagée par les habitants et les responsables politiques du nord d’Israël, certains dirigeants appellent à explorer des options diplomatiques à court terme. Cependant, pour la majorité des acteurs locaux, tout accord avec le Hezbollah sans une victoire claire représenterait une menace à long terme pour la sécurité d’Israël et ses citoyens.

Jforum.fr

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