Un cessez-le-feu conditionné par le libération des otages

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Israël envisage de conditionner le cessez-le-feu au Liban à la libération des otages du Hamas

Israël explore la possibilité de lier un éventuel cessez-le-feu avec le Liban à la libération des otages détenus par le Hamas à Gaza. Cette idée a été avancée par David Barnea, l’ancien chef du Mossad, lors d’une discussion avec William Burns, directeur de la CIA, selon des informations révélées par le journaliste israélien Barak Ravid.

Barnea aurait expliqué que l’arrêt des hostilités avec le Hezbollah au Liban ne devrait être envisagé que si le Hamas accepte de relâcher les otages capturés à Gaza. Cette stratégie, selon Barnea, mettrait l’Iran et l’ensemble de l’axe chiite sous pression pour forcer le Hamas, dirigé par Yahya Sinwar, à accepter un échange. En théorie, cela obligerait Sinwar à céder aux demandes iraniennes, en particulier si l’on considère que Téhéran soutient à la fois le Hezbollah et le Hamas.

Cependant, cette hypothèse repose sur la notion que Sinwar serait principalement guidé par les ordres de l’Iran, alors que les événements récents montrent que le chef du Hamas agit de manière indépendante. Sinwar ne pourrait envisager de libérer les otages qu’à condition d’une fin totale des opérations militaires de Tsahal à Gaza et de l’obtention de garanties internationales et régionales pour sécuriser la paix.

Israël, jusqu’à présent, a évité de lier les questions libanaises à celles concernant Gaza, préférant traiter ces crises séparément. Mais cette proposition pourrait changer fondamentalement la politique israélienne sur les deux fronts en redéfinissant le lien entre la situation au Liban et celle à Gaza.

En tout état de cause, toute avancée diplomatique réelle dans la région ne serait possible qu’après une dégradation significative des capacités militaires du Hezbollah. Selon les déclarations de Matthew Miller, porte-parole du Département d’État américain, Washington soutient l’offensive israélienne contre les infrastructures du Hezbollah afin de créer les bases d’une solution diplomatique.

Le discours de Naim Kasem, adjoint du secrétaire général du Hezbollah, illustre un changement de ton. Le Hezbollah, après avoir refusé les appels internationaux à un cessez-le-feu, semble aujourd’hui réceptif à cette idée après avoir subi d’importantes pertes militaires.

Jforum.fr

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