A priori, Trump a raison : à quel titre laisser des ressortissants des sept pays qui proclament en particulier tout haut et tout fort que l’Amérique est leur ennemi rentrer dans ce généreux pays, et mettre en danger sa population ? Le problème est que l’atmosphère dans le monde entier est devenue délétère, suicidaire, et qu’un tel discours, pourtant des plus logiques, ne passe plus.
Trump lui-même a eu droit à une opposition en provenance d’un juge de son propre pays, le juge fédéral de Seattle, James Robart, le temps qu’une plainte déposée lundi par le ministre de la Justice de l’Etat de Washington soit examinée sur le fond. « L’opinion de ce soi-disant juge, qui en gros prive notre pays de sa police, est ridicule et sera cassée ! », a prévenu Trump. Ce qui n’est pas non plus évident, car, dans tous les pays du monde (y compris en Israël), l’establishment juridique jouit d’une certaine aura qui fait que, quoi qu’il décide, le peuple sera avec lui.
Pourtant Trump ajoute : « Quand un pays n’est plus en capacité de dire qui peut et qui ne peut pas entrer et sortir, surtout pour des raisons de sûreté et de sécurité – gros problèmes! » A-t-il tort ? Certainement pas.
Sur le terrain, pour l’instant, la diplomatie américaine a annoncé être revenue sur la suspension de quelque 60.000 visas. « Nous avons renversé la révocation provisoire des visas entraînée par le décret présidentiel 13769. Les personnes munies de visas qui n’ont pas été physiquement annulés peuvent désormais voyager si le visa est valide », a expliqué une porte-parole du Département d’Etat dans un communiqué. Ces gens peuvent prendre des vols à travers le monde en direction des Etats-Unis.
La question se pose tout de même, pour ces voyageurs, de savoir combien de temps cela prendra à Trump pour rendre à la décision qu’il a pris son impact – et la tête de combien de juges cela coûtera au régime américain. Car nul doute que Trump n’est pas un homme qui se laisse faire, surtout quand il a… raison.
Je suis choquée de la position du journal, clairement favorable à un individu mégalomane, sexiste et imprévisible comme Trump.
Ses positions (peut-être) favorables à Israël ne vont-elles pas un jour se retourner contre nous ? Etre l' »ami » du président américain le plus détesté de l’histoire n’est pas forcément une bonne chose à long terme pour Israël et les Juifs du monde entiers qui vont de nouveau être associés dans l’esprit collectif à l’argent, à la finance et au « désir de dominer le monde ».
D’abord, le temps que cette lectrice réagisse, et nous avons déjà publié un article allant, finalement, dans son sens : http://www.kountrass.com/reve-israelien-jusqua/
Nous sommes donc tout à fait d’accord avec elle.
Mais laissons à Trump l’avantage tout de même de vouloir se conduire comme il le faudrait, sans fard, ni mi-mesures.
Par contre, nous ne savons pas tellement bien pourquoi les excentricités et les folies de l’indomptable Trump sont plus, ou moins, inquiétantes que le caractère d’autres présidents avant lui, dont les conduites personnelles ont fini par être connues…