Tout ce que l’on sait sur la zone d’attaque dans la vallée du Liban

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Tsahal a récemment mené une opération militaire d’envergure dans la région de Baalbek, située dans la vallée de la Bekaa au Liban, à environ 70 kilomètres de la frontière israélienne. Cette attaque, une réponse directe aux récentes actions du Hezbollah, visait plusieurs dépôts d’armes de l’organisation terroriste, y compris des stocks de missiles et de drones. Les explosions secondaires observées après les frappes confirment la présence d’un arsenal important dans la zone.

Cette région, en particulier le village de Nabi Shit, est connue pour être un bastion du Hezbollah, où l’organisation stocke des armes et des munitions. Le Hezbollah utilise ces dépôts non seulement pour ses opérations, mais expose également la population civile libanaise à un risque considérable en intégrant ces stocks au cœur de zones résidentielles. Les autorités libanaises ont signalé que huit personnes, dont six civils libanais et deux jeunes syriennes, ont été blessées lors de ces frappes.

Ces événements surviennent dans un contexte de tensions accrues, avec des habitants de Beyrouth qui avaient tenté de fuir les combats en se réfugiant dans la région de Baalbek, pensant y trouver un certain répit. Cependant, la série d’explosions de la nuit dernière a démontré que cette zone, loin d’être un refuge, est en réalité un site stratégique de stockage pour le Hezbollah, plaçant ainsi les civils dans une situation dangereuse.

Parallèlement aux attaques israéliennes, le Hezbollah a revendiqué ce matin le lancement de barrages de roquettes contre des cibles en Israël, notamment sur les bases militaires de Nafah dans le Golan et des localités en Galilée. Au total, environ 80 roquettes ont été tirées depuis le Liban, mais elles ont été interceptées ou sont tombées dans des zones non peuplées, provoquant seulement quelques incendies.

L’opération de Tsahal met également en lumière la longue histoire de la région avec des incidents passés liés à des opérations israéliennes, notamment la tentative en 2004 de localiser la tombe de Ron Arad, pilote israélien capturé par le Hezbollah. Malgré des efforts répétés, y compris une opération du Mossad en 2021, le sort de Ron Arad reste un mystère non résolu.

Cette nouvelle escalade dans la vallée de la Bekaa illustre la complexité et le danger persistant dans cette région, où les civils sont souvent pris au piège entre les actions militaires du Hezbollah et les réponses de Tsahal. L’interaction entre ces forces continue de poser des risques significatifs, non seulement pour la sécurité régionale, mais aussi pour les populations locales qui se trouvent, malgré elles, en première ligne du conflit.

Jforum.fr

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