Tom Cotton veut mettre fin à l’impunité sur les campus universitaires américains

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Le sénateur américain Tom Cotton (R-Arkansas) monte au créneau contre ce qu’il qualifie de « culture pourrie » sur les campus universitaires. En réponse à la multiplication des manifestations anti-israéliennes, parfois teintées d’antisémitisme, il a dévoilé mardi deux propositions de loi destinées à frapper fort les établissements d’enseignement supérieur et les étudiants impliqués dans des actions illégales.

Un double dispositif législatif ciblé

Le premier projet, baptisé Woke Endowment Security Tax Act (WEST Act), prévoit une taxe exceptionnelle de 6 % sur les dotations des plus grandes universités américaines, dont Harvard, Columbia, Penn, Yale, Princeton ou encore Stanford. Ces institutions, parmi les plus riches du pays, bénéficient aujourd’hui d’une fiscalité très avantageuse, malgré leur passivité, voire leur complaisance, face aux discours haineux et aux comportements hostiles envers les étudiants juifs.

« De nombreuses universités prestigieuses ferment les yeux sur l’antisémitisme tout en accumulant des milliards à l’abri de l’impôt », déplore Cotton. Il estime que ces ressources pourraient être utilisées plus utilement, notamment pour renforcer la sécurité à la frontière sud des États-Unis ou réduire la dette publique nationale.

Le second projet, intitulé No Student Loans for Campus Criminals Act, vise directement les étudiants impliqués dans des actes criminels en marge de manifestations pro-Hamas ou anti-israéliennes. S’ils sont reconnus coupables de tels délits, ils seraient exclus de tout programme de prêts fédéraux ou de toute remise de dette étudiante. Une mesure symbolique et dissuasive, que le sénateur considère comme une nécessité pour protéger les valeurs fondamentales de l’enseignement supérieur.

Des campus gangrenés par la radicalisation

Depuis plusieurs mois, les universités américaines sont le théâtre de mobilisations propalestiniennes parfois radicales. Si certaines revendications relèvent d’un débat politique légitime, d’autres vont beaucoup plus loin, en appelant à la disparition d’Israël ou en glorifiant ouvertement le Hamas — une organisation terroriste reconnue comme telle par les États-Unis, l’Union européenne et d’autres pays. Des agressions contre des étudiants juifs ont été rapportées dans plusieurs établissements, dans un climat de plus en plus inquiétant.

Cotton n’a pas mâché ses mots : « Les contribuables n’ont pas à financer les frais de scolarité de ceux qui sèment la haine, vandalisent des bâtiments et menacent leurs camarades au nom d’une idéologie extrémiste. »

Son objectif est clair : restaurer un climat d’apprentissage serein, protéger les étudiants et imposer un coût réel à ceux qui transforment les universités en bastions d’hostilité contre Israël.

Des fonds au service de la sécurité nationale

La taxe proposée par le WEST Act, au-delà de sa portée symbolique, servirait aussi à des objectifs concrets : financer la sécurité des frontières américaines et atténuer le poids de la dette publique. Alors que les débats sur les finances fédérales s’intensifient, Cotton souligne que les grandes universités, au lieu de s’ériger en sanctuaires de privilèges fiscaux, pourraient contribuer à des priorités nationales urgentes.

À titre de comparaison, il a rappelé que la dette nationale s’est envolée sous les récentes administrations, avec une aggravation notable du déficit budgétaire sous la présidence Biden. Cette mesure viserait donc à rééquilibrer partiellement les finances publiques tout en envoyant un signal politique fort.

Redonner un sens à l’enseignement supérieur

Au cœur de cette initiative, il y a aussi une volonté profonde de recentrer les universités sur leur mission première : transmettre le savoir dans un cadre respectueux et sécurisé. « Mon projet de loi ramènera l’apprentissage au cœur de nos institutions », a martelé Cotton.

Il s’agit non seulement de décourager les comportements déviants, mais aussi de réaffirmer les valeurs de responsabilité, de respect et d’engagement civique. Dans une époque où l’antisémitisme refait surface de manière inquiétante, cette action législative marque un sursaut salutaire face à l’indifférence ou à la complaisance.

Un soutien clair à Israël

En condamnant les actes pro-Hamas sur les campus et en agissant concrètement pour en limiter l’impact, le sénateur Cotton rappelle que les États-Unis doivent rester aux côtés d’Israël, allié stratégique et démocratique au Moyen-Orient. Ces mesures législatives ne sont pas seulement des réponses à des dérives internes : elles affirment également, avec force, une position politique claire en faveur d’un partenaire qui, depuis des décennies, partage les mêmes valeurs de liberté, de sécurité et de civilisation.

Jforum.fr

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