Tirs à Gaza: Netanyahou quitte Paris plus vite

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Proche-Orient : Six Palestiniens et un Israélien ont perdu la vie lors d’un accrochage à Gaza. Le premier ministre israélien écourte son voyage en France.

Les brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, ont affirmé qu’il s’agissait d’une opération des forces spéciales israéliennes, qui avaient tenté de s’infiltrer à l’est de Khan Younès, dans le sud de l’enclave, à bord d’un véhicule civil.

Selon un responsable du Hamas, un groupe d’hommes armés appartenant au mouvement islamiste a été visé par des tirs provenant d’une voiture appartenant aux forces de sécurité israéliennes. Les membres du Hamas ont alors pris en chasse le véhicule, rapporte ce responsable.

 

Missiles et roquettes

Durant la course poursuite, des avions israéliens ont tiré plus de 40 missiles dans le secteur de l’incident, ont rapporté des témoins. Ils ont tué quatre autres personnes, sans qu’on sache s’il s’agit de militants armés. Des sources médicales palestiniennes ont pour leur part affirmé qu’au moins sept personnes ont trouvé la mort, dont deux commandants du Hamas nommés Nour Baraka et Mohammad Al-Qarra.

L’armée israélienne a pour sa part indiqué dans un communiqué qu’«un officier a été tué et un autre a été légèrement blessé» lors de l’opération. Elle avait auparavant fait état d’un «échange de coups de feu» «au cours d’une opération (militaire israélienne) dans la bande de Gaza».

Israël n’avait pas mené depuis des années ce genre d’opération ciblée contre des commandants du Hamas. Dans la soirée, deux roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza vers Israël, avant d’être interceptées par le système de défense anti-missiles, selon l’armée israélienne.

En raison de ces violences, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a décidé d’écourter sa visite à Paris, effectuée à l’occasion du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, a déclaré son porte-parole. Il aurait dû s’entretenir lundi matin avec le président Emmanuel Macron.

Semblant de stabilisation

Ces nouveaux incidents sont survenus alors que la situation à Gaza semblait se stabiliser, après des mois d’affrontements meurtriers entre Palestiniens et soldats israéliens près de la barrière séparant l’enclave du territoire israélien. Les autorités israéliennes avaient ainsi autorisé le Qatar à acheminer quinze millions de dollars afin de payer les salaires des fonctionnaires dans la bande de Gaza.

Samedi soir, M. Netanyahou a justifié cette décision en arguant qu’elle contribuerait à ramener le calme. «Je fais ce que je peux, en coordination avec les services de sécurité, pour que le calme revienne dans les localités du sud (d’Israël), mais aussi pour éviter une crise humanitaire», avait-il dit. «Je ne reculerai pas devant une guerre nécessaire, mais je veux l’éviter si elle n’est pas indispensable», avait ajouté le Premier ministre israélien, lors d’une conférence de presse à Paris.

En incluant les six décès de dimanche, au moins 227 Palestiniens ont été tués depuis le 30 mars par des tirs israéliens, principalement lors de manifestations contre le blocus, mais aussi dans des frappes israéliennes en réponse à des tirs de roquettes. Un soldat israélien a été tué.

Ces flambées de violence ont fait craindre l’éclatement d’une quatrième guerre depuis 2008 à Gaza, où deux millions de personnes se débattent avec les blocus israélien et égyptien, la pauvreté et les pénuries. (ats/nxp)

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