Téhéran tremble face à Trump et redoute les destructions infligées au Hezbollah : l’Iran modère son ton envers l’Occident et Israël

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Des responsables iraniens ayant parlé au New York Times ont admis que l’Iran a récemment décidé de changer d’approche et d’adopter une attitude plus modérée, en partie à cause de l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Les ravages causés par Israël au Liban et au sein du Hezbollah influencent également la rhétorique iranienne, ont ajouté ces responsables.

Un changement de ton initié en novembre

D’après le New York Times, qui s’appuie sur des entretiens avec des responsables iraniens, ce virage a commencé à la mi-novembre, peu après l’élection de Donald Trump. L’Iran aurait alors envoyé un message à Beyrouth et au Hezbollah, leur demandant de commencer à œuvrer pour un cessez-le-feu.

Presque au même moment, l’ambassadeur iranien à l’ONU aurait rencontré un représentant informel de Trump, Elon Musk. Bien que l’Iran ait par la suite nié l’existence de cette rencontre, le Times affirme qu’elle a bien eu lieu.

Rencontres avec les Européens et inquiétudes économiques

Vendredi, l’Iran doit participer à une réunion avec des représentants européens à Genève, où la question du programme nucléaire iranien sera discutée. Le journal note que l’Iran semble adopter une ligne plus modérée, influencée par plusieurs facteurs :

  1. L’élection de Trump : Les craintes à Téhéran d’un retour à la politique de « pression maximale » appliquée lors de son premier mandat.
  2. Les pertes du Hezbollah : Israël a porté un coup sévère à ce principal proxy de l’Iran au Moyen-Orient, destiné à défendre l’Iran en cas d’attaque israélienne directe.
  3. La crise économique : La monnaie iranienne atteint des niveaux historiquement bas, et les ressources s’amenuisent à l’approche de l’hiver.

Suspension des plans d’attaques contre Israël

Des responsables iraniens ont également admis que l’Iran a temporairement suspendu ses plans visant à frapper Israël, après l’attaque historique contre la défense aérienne iranienne. Cette décision aurait également été motivée par l’élection de Trump et par la composition de son administration, composée de ministres pro-israéliens hostiles à l’Iran.

Déclarations publiques et critiques internes

Le Times rapporte qu’en dépit de ces tensions, certains responsables iraniens ont ouvertement déclaré que Téhéran était prêt à discuter du nucléaire avec l’administration Trump, marquant une rupture avec l’attitude précédente envers son administration.

Un commentaire rare et inhabituel a été fait par le directeur de l’Université de Baghir al-Olum en Iran, qui a critiqué la sous-estimation des capacités israéliennes par Téhéran :
« Une guerre contre Israël n’est pas un jeu de PlayStation. Si Israël arrive dans le golfe Persique avec ses F-35, 70 % des stations-service s’arrêteront de fonctionner. »

Ces déclarations reflètent un mélange de réalisme et de crainte face aux pressions grandissantes de l’Occident et aux défis internes auxquels l’Iran est confronté.

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