Le sirop d’érable désormais cacher

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Le sirop d’érable, symbole du folklore québécois, est désormais conforme aux lois du judaïsme. En effet, la Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ) a conclu une entente avec le certificateur MK afin que sa réserve stratégique d’environ 81 millions de livres de sirop d’érable soit désormais certifiée cachère.

« Le rabbin est passé certifier l’entrepôt et l’usine de pasteurisation. Des acheteurs nous demandaient cette certification, maintenant on l’a », explique Caroline Cyr, porte-parole de la Fédération.

Fini la couenne de lard

Cette certification ne représente pas un gros problème pour les producteurs, assure Mme Cyr. « Il suffit principalement pour eux d’employer un antimousse certifié cachère et surtout de ne pas utiliser de gras animal [la fameuse couenne de lard]. »

La Fédération demande aux 7 300 acériculteurs québécois de signer une déclaration à cet effet, stipulant qu’ils s’engagent à se servir d’un antimousse certifié cachère. De plus, ils ne doivent employer aucun produit allergène (arachides, lait, œufs) dans la confection du sirop. Une cinquante de producteurs ont toutefois refusé de signer cette déclaration, indique Simon Trépanier, directeur de la Fédération. Il précise que les sirops provenant d’acériculteurs qui n’ont pas voulu signer sont analysés pour détecter les allergènes. La présence de gras animal n’est cependant pas vérifiée.

La certification cachère est gérée par la communauté juive et un surveillant rabbinique qui en est responsable a déjà visité une quinzaine d’érablières au hasard cette année, mais la conformité des 7 300 producteurs ne sera pas vérifiée systématiquement.

Les grands acheteurs déjà certifiés

Deux acheteurs d’or blond d’importance, la coopérative Citadelle et les industries Bernard & Fils, offrent depuis un moment des produits de l’érable certifiés cachères. « Tous nos volumes de sirop biologiques et conventionnels sont cachères. C’est plus facile quand tout est conforme et uniforme », fait remarquer Jean-Marie Chouinard, secrétaire général de Citadelle.

Martin Bernard mentionne pour sa part que le marché nord-américain et celui d’Israël, qui requiert d’importants volumes de produits de l’érable, demandent la certification cachère.

La question qui chicote plusieurs consommateurs : est-ce que le prix du sirop d’érable augmente lorsqu’il est certifié cachère? « Non. Le coût associé à cette certification est très faible. On l’absorbe, de sorte que le prix reste le même », assure M. Bernard. Par ailleurs, le copropriétaire des Industries Bernard & Fils ne croit pas que les consommateurs qui adhèrent à une autre religion pourraient bouder ses produits parce qu’ils sont certifiés cachères.

De son côté, la Fédération n’a pas voulu révéler le montant associé à la certification de sa réserve stratégique d’environ 81 millions de livres de sirop.

Chez le certificateur cachère MK, basé à Montréal, Chaya Eigner mentionne que la certification commande habituellement un déboursé de 1 200 $ à 5 000 $ par année. Des frais supplémentaires peuvent s’ajouter selon la distance, la complexité de la production et le nombre de visites du surveillant.

Source www.laterre.ca

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