L’établissement de la « Palestine » entraînera le retour des réfugiés, la dissimilation des Israéliens arabes, le ratissage des Jordaniens palestiniens et la définition de la Palestine comme l’unification de la Cisjordanie, de Gaza et des régions arabes à l’intérieur d’Israël et de la Jordanie.
Source : Shmuel Trigano (notre photo), IsraelHayom 30/9/2021
Avec le retour au pouvoir de l’équipe de l’ancien président américain Barack Obama, nous entendons à nouveau les murmures de « deux États pour deux peuples ». Elle est renforcée par les agences médiatiques politiques dans le but de supprimer la pensée, mais surtout – elle dissimule un mensonge.
Que signifie l’expression « peuple palestinien » ? Quel peuple palestinien mérite d’avoir un État appelé « Palestine » ? Ils font tous comme s’il s’agissait d’une population qui vit en Judée, en Samarie et à Jérusalem, en se basant sur la fiction qu’Israël a « occupé » ces territoires, qui en fait ont été occupés pendant des générations, par le régime jordanien, et n’ont jamais été sous domination « palestinienne ». S’agit-il uniquement des résidents de la zone A, dans laquelle l’Autorité palestinienne jouit déjà d’une autonomie partielle ? Faut-il y ajouter la bande de Gaza ? Qu’en est-il des 5 millions de pseudo-réfugiés palestiniens (600.000 personnes à l’origine), qui attendent depuis 73 ans de bénéficier du « droit au retour » ? Le retour sur quel territoire exactement ? Si l’on en croit les déclarations des dirigeants palestiniens, ce droit au retour concernera le territoire de l’État d’Israël sur les frontières de 1967.
Il est donc clair, à la lecture des déclarations palestiniennes, qu’il ne s’agit pas seulement du territoire « occupé » après la défaite arabe lors de la guerre des Six Jours en 1967. Le territoire de l’ensemble de l’État d’Israël est en jeu, et aucun État palestinien ne cédera sa demande d’unification des territoires et des populations. N’oublions pas qu’il existe encore une autre branche du « peuple » palestinien qui constitue 70 % de la population en Jordanie, où une minorité bédouine contrôle le trône. Un coup d’œil à ce paysage soulève deux questions géostratégiques : comment la Cisjordanie sera-t-elle reliée à Gaza ? Toute connexion terrestre coupera Israël en deux et l’exposera à la menace d’infiltrations, et ce à une époque où la région du Néguev est déjà considérée comme une sorte de no man’s land. Avons-nous l’intention de faire revenir le corridor polonais ? Ce territoire, qui donnait à la Seconde République de Pologne un accès à la mer Baltique et divisait la majeure partie de l’Allemagne de la Prusse orientale, a servi de prétexte à l’invasion nazie de la Pologne qui a marqué le début de la Seconde Guerre mondiale.
« Deux États pour deux peuples », dit-on, mais un État est avant tout un territoire. Il y a 70 kilomètres (environ 45 miles) qui s’étendent du fleuve Jourdain à la mer Méditerranée. Si cette Palestine imaginaire venait à exister, l’État d’Israël retrouverait une profondeur stratégique de 15 kilomètres (environ 9 miles) au centre du pays. Son point de faiblesse sera à portée des tirs de roquettes provenant des montagnes situées au-dessus de la plaine de Sharon.
Le retrait de Gaza a illustré le niveau de sécurité auquel nous devons nous attendre, et l’opération « Gardiens des murs » de Tsahal en mai a créé une fenêtre d’opportunité pour un groupe qui, jusqu’à présent, n’avait pas été pris en considération sur la carte géostratégique : les Arabes israéliens. Ils sont des citoyens israéliens à part entière, mais ils se considèrent comme des membres du peuple palestinien. Ils réclament constamment, même à la Knesset israélienne, la dissolution de l’État dont ils sont citoyens et sa transformation en un État binational. Au cours du dernier conflit, nous avons connu un pic de qualité des émeutes et des pogroms contre les Juifs lors des combats sur le front. Comment peut-on décrire une attaque civile sur le front intérieur en temps de guerre ? Le scénario du prochain conflit est peut-être déjà écrit. Il va sans dire que dans le cadre d’une coalition comprenant des partis arabes, Israël s’est lié les mains et les pieds sur chaque question politique et de gouvernance.
L’établissement de la « Palestine » déclenchera une réaction en chaîne : le retour des réfugiés, la dissimilation des Israéliens arabes, le ratissage des Jordaniens palestiniens, et la définition de la Palestine comme une unification de la Cisjordanie, de Gaza et des régions arabes à l’intérieur de l’État d’Israël et de la Jordanie. Oubliez l’État d’Israël, et oubliez définitivement un État juif.
« Deux États pour deux peuples » est un nom de code pour un plan entièrement différent : « Quatre États pour un seul peuple. » ST⬩
Pr Shmuel Trigano
Traduction et adaptation avec l’aide de DeepL.com