Le Shin Bet démantèle le réseau du Hamas à ‘Hévron

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Le réseau a recruté des dizaines d’agents, dont plusieurs femmes, qui agissaient en coordination avec le siège du Hamas à l’étranger, ainsi que dans la bande de Gaza, afin de promouvoir le terrorisme.

Le chef du Hamas, le chef du Hamas, le cheikh Ahmed Yassine Gaza

Un militant palestinien du Hamas prend part à un rassemblement à Gaza marquant le douzième anniversaire de la mort du chef du Hamas Sheikh Ahmed Yassine. (Crédit photo: SUHAIB SALEM / REUTERS)

Un réseau terroriste du Hamas opérant à partir de la ville de ’Hévron, dans le territoire arabe de l’Ouest du Jourdain, a été découvert par le Shin Bet (Agence de sécurité israélienne), a annoncé l’agence mardi.

Le réseau a recruté des dizaines d’agents, dont plusieurs femmes, qui ont opéré en coordination avec le siège du Hamas à l’étranger, ainsi que dans la bande de Gaza, afin de promouvoir le terrorisme, selon le Shin Bet.

Leur enquête a révélé que les suspects avaient promu les activités du Hamas à ‘Hévron, y compris par le recrutement d’agents. Les suspects ont coordonné des activités dans les mosquées et ont participé à la prédication, à l’augmentation des cercles de soutien, à des activités de propagande et d’incitation, et à l’assistance aux familles des prisonniers, a ajouté le Shin Bet.

Les suspects auraient transmis des renseignements et transféré des fonds pour financer des activités terroristes.

La cellule aurait également tenté de prendre en charge les activités municipales de ’Hévron et diverses associations caritatives dans la ville. À sa tête se trouvaient Nizar Shehadeh et Faras Abu Sharah – tous deux hauts responsables du Hamas ayant purgé plusieurs peines dans les prisons israéliennes pour des crimes de terrorisme.

Selon le Shin Bet, Shehadeh et Abu Sharah ont recruté un certain nombre de femmes qui ont mis en place un comité central pour servir de bras opérationnel au quartier général.

Le comité était dirigé par Dina Karmi, la veuve de Nashat Karmi, un terroriste du Hamas qui a mené une attaque en 2010 au cours de laquelle quatre civils israéliens ont été tués. Karmi a été tué lors d’une fusillade en 2014 avec les forces de Tsahal.

Abu Sharaf et Shehadeh ont agi en coulisses en transmettant des instructions aux femmes pour promouvoir l’activité du groupe terroriste sur le terrain. Au fil des ans, le comité a élargi ses activités en mobilisant des dizaines de militants pour le Hamas et en créant de nombreux sous-comités (cellules).

Dans ce cadre, un certain nombre de djihadistes ont également été envoyés en dehors du pays, pour assister à des réunions avec les commandants du Hamas qui ont été expulsés à la suite de l’échange de prisonniers de Gilad Shalit en 2011. Lors d’une réunion, ils se sont réunis en Turquie avec Haroun Nasser Adin pour recevoir de l’argent, des messages et des instructions.

“La mise en lumière de l’infrastructure prouve une fois de plus que le siège du Hamas dans la bande de Gaza et à l’étranger dirige les activités du Hamas en Judée-Samarie, par tous les moyens, y compris par l’entremise de femmes”.

“Ces éléments s’emploient constamment à envenimer les conséquences de l’activité du Hamas en Judée-Samarie et à cette fin, recrutent des émissaires voyageant sur les routes, entre la Judée-Samarie et l’étranger, afin de transférer des fonds terroristes et des messages aux agents sur le terrain”, ajoute le communiqué.

Plusieurs membres de la cellule, dont Faras Abu Sharah, Dina Karmi et plusieurs autres suspects, ont été inculpés par un tribunal militaire de Judée-Samarie pour appartenance à un groupe terroriste et pour avoir occupé un poste dans une association illégale.

PAR ANNA AHRONHEIM
 28 AOÛT 2018 18H56
Adaptation : Marc Brzustowski – www.jforum.fr

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