Samuel Sandler, le père de Jonathan et grand-père de Gabriel et Arieh Sandler, victimes de Mohamed Merah, était ce lundi matin l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC, alors que le procès de l’affaire Merah s’ouvre ce lundi devant la cour d’assises spéciale de Paris.
Invité lundi matin sur BFMTV et RMC, Samuel Sandler dit ressentir plusieurs sentiments mêlés à l’ouverture du procès Merah: « D’un côté, on est dans un Etat de droit, la pire des crapules a le droit d’être jugée, défendue. Par contre, je n’attends pas grand chose de ce procès ». A partir de ce lundi, Abdelkader Merah, le frère du terroriste, est jugé pour complicité d’assassinats devant la cour d’assises spéciales de Paris.
« Depuis le premier jour, je n’ai jamais voulu appeler l’assassin (Mohamed Merah, NDLR) par son nom, parce que je refuse de lui accorder la moindre étincelle d’humanité. Donc le seul moyen, c’est de ne pas prononcer son nom », témoigne Samuel Sandler. « Je ressens la même chose pour celui qui va être jugé à partir d’aujourd’hui (Abdelkader Merah, NDLR). Pour moi, ça a toujours été des déchets de la nature. Dans ce sens-là, qu’il pourrisse au fond d’une cellule. Rien ne fera revivre ni mon fils ni mes deux petits-fils, qu’il pourrisse et qu’on n’entende plus parler de lui ».
« Qu’il pourrisse en prison »
Par sa présence au procès, qui ne sera finalement pas filmé, Samuel Sandler tient à ce qu’on parle des victimes: « Je veux contrebalancer le nom, parce qu’on ne parlera que du nom de l’assassin, et pas de celui des victimes. Donc si je suis là, je ferai mon devoir de mémoire, je parlerai de mon fils Jonathan, et de mes petits-enfants Arieh et Gabriel ».
Pas question de trouver des circonstances atténuantes aux frères Merah: « On a tué de sang-froid. Je ne vois pas pourquoi j’aurais le moindre sentiment de compréhension vis-à-vis de ces gens-là: aucun. (…) La seule chose que je souhaite c’est qu’il pourrisse en prison. (…) Gabriel avait sa tétine à la bouche quand il a été abattu ».