Les responsables de l’armée estiment qu’il n’y a pas d’échappatoire au déclenchement d’une guerre à grande échelle contre le Hezbollah, à la lumière de l’échec des contacts pour un règlement négocié par les États-Unis et la France. Les responsables de la sécurité affirment qu’il est possible que Netanyahou attende le changement d’administration à la Maison Blanche pour s’assurer d’un soutien.
Be’hadré ‘Harédim
Dans le contexte de l’échec de la médiation américaine et française qui a conduit à un règlement avec le Liban et le Hezbollah, et de la poursuite des attaques mutuelles alors que le Hezbollah a déjà dénombré 241 membres de l’organisation éliminés par Israël, les responsables de l’armée affirment qu’il n’y a pas d’échappatoire et il va falloir déclencher une guerre à grande échelle dans le nord.
Amir Bohbot, le commentateur des affaires militaires de Walla, énumère les réalisations de Tsahal contre le Hezbollah à l’heure actuelle : tuer des membres du Hezbollah, détruire les infrastructures sur lesquelles l’organisation chiite a travaillé pendant une vingtaine d’années, retirer la force Radwan de la frontière et perturber le mouvement de plans de raid pour lesquels l’organisation s’entraînait depuis 2016.
De hauts responsables du système de sécurité affirment que le moment est venu de profiter des acquis en termes de points pour parvenir à un accord avec le Liban afin que la routine puisse être rétablie dans les colonies frontalières – ce qui n’est pas le cas.
En pratique, à ce stade, la médiation américaine et française n’a pas réussi à porter ses fruits et à déboucher sur des accords de part et d’autre. C’est pourquoi Tsahal se prépare s’il le faut au Sud-Liban et glisse vers une guerre qui, selon les signes, va bientôt éclater si la paix n’est pas rétablie.
Des responsables du système de sécurité ont déclaré à Bohbot qu’il était très possible que le Premier ministre Netanyahou attende un changement de gouvernement aux États-Unis afin de bénéficier d’un soutien et d’une pression plus importants contre l’Iran, qui pousse le Hezbollah à une confrontation avec Israël.
Entre-temps, Tal Barry, directeur de recherche au Centre Alma, a affirmé ce matin dans une interview à Radio North que « la question d’une guerre massive est une question de « quand », pour nous c’est clair – la question est de savoir quand » cela sera le cas. Nous estimons que ce ne sera pas dans une période très lointaine à partir d’aujourd’hui, que cela se développera dans quelques années, deux ans… Cela dépend bien sûr aussi de la volonté de guerre du Hezbollah. »
