Par Majid Rafizadeh – Gatestone
Historiquement connu sous le nom de Perse, l’Iran est l’une des civilisations les plus illustres de l’histoire de l’humanité. Pendant des siècles, il a été un modèle de progrès culturel, scientifique et politique, gagnant le respect et l’admiration dans le monde entier. Cet héritage de grandeur a perduré jusqu’en 1979, lorsqu’un groupe de fondamentalistes islamiques, obsédés par la religion, a détourné une révolution qui a radicalement modifié la trajectoire du pays.
Les mollahs ont pris le pouvoir et installé un régime islamiste théocratique qui règne depuis d’une main de fer – sans doute l’un des règnes les plus brutaux et les plus oppressifs de l’histoire. L’héritage d’une nation qui symbolisait autrefois les Lumières et le progrès a été éclipsé par un règne marqué par la répression, la régression et la peur.
Lors de la révolution de 1979, le peuple iranien aspirait à la démocratie, à la liberté et à la possibilité de s’épanouir dans un monde moderne. Mais avec une rapidité étonnante, les mollahs ont concrétisé leurs aspirations, transformant un pays célébré comme un pôle régional d’espoir, de prospérité et de progrès en un État en faillite économique et politique. Depuis plus de quatre décennies, le régime islamiste conduit l’Iran vers la ruine, non seulement en démantelant son potentiel, mais aussi en utilisant ses ressources comme armes pour des programmes militants qui sèment le chaos bien au-delà de ses frontières. Le contraste entre ce qu’était l’Iran et ce qu’il est devenu sous ce régime est à la fois tragique et frappant.
Contrairement au régime iranien, la population est en grande majorité pro-américaine et pro-juive, des sentiments qui trouvent leur origine dans une alliance historique qui a fait de l’Iran le plus proche allié d’Israël et des États-Unis avant l’arrivée au pouvoir des mollahs. La position anti-américaine et antisémite du régime est un affront à la véritable nature de ses citoyens, qui aspirent à la paix et à un partenariat mondial.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, dans un message puissant adressé au peuple iranien, a exprimé ce sentiment récemment. Il a fait la distinction entre le régime oppressif et les citoyens iraniens :
« Quand l’Iran sera enfin libre – et ce moment viendra bien plus tôt qu’on ne le pense – tout sera différent. Nos deux peuples anciens, le peuple juif et le peuple perse, seront en paix. »
Ses paroles, qui ont eu une profonde résonance parmi les citoyens iraniens, ont souligné l’histoire commune et le potentiel d’une amitié renouvelée entre ces deux grandes nations une fois le régime tombé.
L’appel à « rendre sa grandeur à la Perse » reflète la volonté collective du peuple iranien de reconquérir la dignité de sa nation et de lui rendre son importance historique. Pourtant, le régime continue de réprimer son propre peuple, sans parler de ceux qui l’entourent. La façade de l’Iran créée par le régime est totalement déconnectée des aspirations de ses citoyens.
Au-delà de la répression intérieure, le régime est également devenu une menace mondiale, nouant des liens avec l’organisation criminelle vénézuélienne Tren De Aragua, active dans plus de 16 États des États-Unis ; soutenant des groupes terroristes mandatés au Liban, au Yémen et dans la bande de Gaza, qui attaquent Israël ; armant la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine, et nouant des alliances avec des régimes autoritaires en Afrique pour piller leurs ressources et étendre la portée de l’Iran.
Ce réseau de chaos et de terreur souligne à quel point le régime abuse des atouts de l’Iran, perpétuant l’instabilité au lieu de favoriser le développement et la paix.
Que faut-il faire pour provoquer ce changement ? Premièrement, l’Occident doit prendre des mesures décisives pour affaiblir le régime politiquement et économiquement. Les sanctions les plus strictes doivent être appliquées pour couper les revenus pétroliers et gaziers de l’Iran, avec des sanctions sévères pour tout pays qui violerait ces mesures. Deuxièmement, des opérations ciblées devraient neutraliser les installations nucléaires du régime, garantissant qu’il ne puisse pas développer d’armes nucléaires. Troisièmement, des frappes militaires sur des infrastructures militaires et pétrolières-clés pourraient envoyer un message fort selon lequel le monde ne tolérera plus la belligérance. Quatrièmement, la communauté internationale doit soutenir sans équivoque le peuple iranien, en promettant sa solidarité s’il se soulève contre ses oppresseurs. Enfin, il ne doit y avoir aucune négociation, aucun accord ou échange avec le régime. De tels engagements ne font que renforcer et légitimer les mollahs tout en sapant la lutte du peuple pour la liberté.
Le temps est venu de soutenir la cause du peuple iranien et de veiller à ce que cette grande nation, riche de son histoire et de son potentiel illimité, se relève une fois de plus – sans mollahs. « Rendre sa grandeur à la Perse. »
Le Dr Majid Rafizadeh est un universitaire, stratège et conseiller, analyste diplômé de Harvard, politologue, membre du conseil d’administration de Harvard International Review et président du Conseil international américain sur le Moyen-Orient. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la politique étrangère des États-Unis et l’islam.
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