Dans trois semaines, la loi sur la conversion, promue et initiée par le ministre des Affaires religieuses, Matan Kahana, doit être présentée devant les députés pour l’accepter, ou la refuser | Hier soir, elle a été déposée sur la table du cabinet lorsque Kahana détailla son essence mais cache certains détails – dont le dommage que cette loi causera à la filiation des Juifs et la grave brèche qu’elle va produire dans la clôture du Judaïsme | Faisons un résumé des problèmes et préoccupations qu’elle provoque.
Be’hadré ‘Harédim
La loi de conversion a été mise sur la table du cabinet hier soir, quand dans trois semaines elle sera soumis au votre de la Knesset. Hier, le ministre des Affaires religieuses, Matan Kahana, a présenté la loi mais en a caché l’essentiel, dont l’annulation des pouvoirs du Grand rabbin et du président des tribunaux, et permettrait même aux rabbins sans droit de juger de convertir des gens.
Ce matin, Meir Berger, de Hamevasser, a résumé tous les problèmes du projet de loi présenté par le ministre Matan Kahana. Be’hadré ‘Harédim décrit ici les principaux problèmes, prouvant à quel point le Conseil rabbinique en chef la semaine dernière avait raison, lequel proclamait que cela pourrait nuire au monde juif et même créer l’assimilation de ceux qui seront définis comme juifs, alors qu’ils ne le sont pas selon la Halakha.
- Contrairement aux décisions du gouvernement qui mettaient en place le Grand rabbin et les présidents des tribunaux rabbiniques pour décider de la validité de conversions, cette fois, la question de la conversion est légiférée par le ministre des Cultes ! Cela signifie que dans un certain temps, ce seront Yair Lapid et autres ministres qui en seront responsables. On peut imaginer le désastre.
- Dans le cadre de la loi, un comité directeur sera établi pour formuler les modalités de conversion, dans lequel le ministre Matan Kahana aura la majorité, les Grands rabbins auront deux représentants, le ministre deux représentants et un autre représentant du ministre avec le consentement du Grand rabbin.
- Les règles de conversion nécessiteront le consentement du Premier ministre, puis également l’approbation du comité agréé à la Knesset, ou du Comité des services religieux dirigé par la représentante d’Yisrael Beiteinu Yulia Malinowski ou du Comité des lois dirigé par le député réformiste Gilad Karib.
- Le Premier Ministre et le Président du Comité directeur auront la faculté de révoquer les membres du Comité, en cas d’absence à plusieurs réunions comme convenu dans la loi qui aboutira à la rédaction définitive.
- Centre de conversion pour les rabbins de la ville. C’est la section la plus problématique qui permettra aux rabbins des villes d’accorder la conversion sans être soumis au Grand rabbinat.
- En plus de cela, il existe une clause qui permettra à toute personne de plus de 35 ans avec une certification rabbinique de faire partie de l’équipe de conversion, actuellement cela n’est possible que pour les rabbanim pouvant être juges ou les rabbins de villes. La clause est à la demande de la représentante d’Yisrael Beiteinu, Yulia Malinowski, qui permettra dans la pratique à presque toutes les Rosh Yeshiva de faire partie du processus de conversion.
- Reconnaissance de conversion : aujourd’hui, à l’issue de la procédure, un certificat de conversion est signé, qui requiert la signature du président des tribunaux et du Grand rabbin d’Israël.
- Renvoi d’un dayan : contrairement à la procédure actuelle où le Grand rabbin peut proposer une telle démarche face à un comité, le Grand rabbin ne pourra le faire qu’à travers le chef du système de conversion, dont la nomination ne s’applique pas à la loi. Aujourd’hui, la tête du système de conversion est subordonnée au comité dirigé par le Grand rabbin, mais dès la semaine dernière, le ministre Kahana a nommé une nomination à ce poste d’une manière qui contourne le Grand rabbin.