Une équipe de recherche internationale dirigée par le professeur israélien Yitz’hak Mizra’hi du Département des sciences de la vie de l’Université Ben Gourion et de l’Institut national de biotechnologie du Néguev (NIBN), a découvert que les gènes des vaches peuvent être utilisés pour contrôler les micro-biomes de la panse afin de réduire la quantité des gaz à effet de serre que les animaux émettent.
Les résultats ont de profondes implications pour les producteurs de lait et de bovins qui tentent de réduire la contribution de leur industrie aux changements climatiques tout en renforçant les efforts des producteurs laitiers pour maintenir ou améliorer l’efficacité de la production laitière tout en préservant la sécurité des produits.
L’étude, qui a porté sur 1 016 vaches réparties en Italie, en Finlande, en Suède et au Royaume-Uni, a révélé qu’un petit nombre de microbes héréditaires déterminés par l’hôte contribuent de façon significative à expliquer les variables expérimentales et les phénotypes des hôtes. Ils prédisent que cela mènera à des programmes génétiques de sélection par un micro-biome pour fournir une solution durable afin d’accroître l’efficacité et de réduire les émissions du bétail ruminant.
Nos conclusions constituent à la fois une percée majeure pour la science fondamentale et auront un impact positif sur deux défis majeurs auxquels la communauté internationale sera confrontée dans un avenir proche : le changement climatique et la sécurité alimentaire « , a déclaré Mizra’hi.
«Même à l’heure actuelle, la planète produit de la viande et des produits laitiers à un rendement maximal, et ce problème ne fera qu’empirer dans les décennies à venir : d’ici 2050, le monde comptera environ 9 milliards d’habitants. Cela va signifier une grave crise dans l’alimentation protéinée « , a-t-il ajouté.
Il y a environ 1,5 milliard de vaches et de taureaux dans le monde. Une vache libère en moyenne entre 70 et 120 kg de méthane par an. Le méthane est un gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone (CO2), mais son effet négatif sur le climat est 23 fois supérieur à celui du CO2. L’agriculture a un impact majeur sur le réchauffement climatique.
Le méthane provient principalement des éructations de vache, et non de leurs flatulences, comme on le croit généralement.
« Nous espérons être en mesure d’accroître l’efficacité de la production tout en réduisant les émissions de méthane. Il serait difficile d’imaginer un » gagnant-gagnant » plus important pour la planète que cela « , a ajouté M. Mizra’hi.
Les chercheurs croient que même si l’étude se concentre sur deux races laitières bovines, les résultats sont susceptibles d’être applicables aux bovins de boucherie et à d’autres espèces de ruminants.
« Étant donné l’importance du régime alimentaire dans la performance et la composition du microbiome du rumen, de tels programmes devraient tenir compte des régimes alimentaires probables. Dans ce contexte, le suivi de l’impact prédictif global des microbes héréditaires associés aux caractères identifiés sur les indices de production devrait aboutir à une industrie de l’élevage des ruminants plus efficace et plus respectueuse de l’environnement », selon l’étude.
Source : Jewish Press – www1.alliancefr.com