Selon l’Elysée, le Président de la République s’est engagé « à travailler à bâtir avec ses partenaires européens et arabes une vision commune de paix qui offre des garanties de sécurité pour les Palestiniens et les Israéliens et inscrire la perspective de reconnaissance de l’Etat de Palestine dans une dynamique utile. » Vraiment ?
Alors comment faire ? Travailler étroitement avec l’Algérie… Cela rappelle le fameux scénario grotesque fomenté en 1974 par Abdel Aziz Bouteflika avec le gouvernement Giscard. Il a permis à Yasser Arafat d’entrer par la grande porte de l’ONU et prononcer un discours. Ainsi, on efface un passé douloureux entre deux pays, on renforce les relations avec une ancienne colonie française, on calme le jeu avec tous les Algériens de France, et on tire un profit électoral. Et pourtant, l’Algérie poursuit une politique anti-occidentale et pro-iranienne. Elle sème la zizanie au Maghreb, s’oppose farouchement au Maroc et à tout rapprochement avec Israël.
En réalité, la valse-hésitation française de reconnaître l’Etat palestinien masque les réelles intentions. C’est un écran de fumée puisque la décision de principe a été déjà prise.
Le Président Macron poursuit un double jeu. Il souhaite voir une Autorité palestinienne « réformée et renforcée, en capacité d’exercer ses responsabilités sur l’ensemble des Territoires palestiniens, y compris dans la bande de Gaza, au bénéfice des Palestiniens ». Il a demandé à Mahmoud Abbas, 87 ans : « à mettre en œuvre les réformes indispensables. » Il a également rappelé « la responsabilité d’Israël à ne pas faire obstacle au transfert des revenus de l’Autorité palestinienne » …Sans exiger de nouvelles élections transparentes, et ne plus transférer des sommes faramineuses aux auteurs d’attentats terroristes et à leurs familles.
Comment Macron peut-il croire dans les capacités d’Abbas de maitriser une situation chaotique en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ? Ignore-t-il que le Hamas est majoritaire au sein de la population ?
En conclusion, toutes les tentatives de reconnaître unilatéralement « l’Etat de Palestine » sont vouées à l’échec.