Le magazine Vanity Fair a divulgué mercredi des informations sur des informations classifiées que le président américain Donald Trump aurait révélées au ministre russe des affaires étrangères, Serguei Lavrov, et ensuite à l’ambassadeur de Russie aux Etats-Unis, Sergey Kislyak.
Selon le rapport, Trump a révélé les détails d’une mission secrète de Sayeret Matkal, une force antiterroriste d’élite israélienne, avec des membres de l’unité technologique du Mossad. La mission, qui a eu lieu en Syrie, visait une cellule de l’état islamique qui se préparait à obtenir une nouvelle arme meurtrière imaginée par Ibrahim al-Asiri, le ressortissant saoudien qui était le principal ingénieur en explosif d’Al-Qaïda au Yémen.
Les détails de la mission ont été fournis à Vanity Fair par deux experts des opérations de renseignement israéliennes. Cela mènera à la découverte troublante que les terroristes d’ISIS travaillaient à transformer des ordinateurs portables en bombes qui pourraient passer les contrôles de sécurité dans les aéroports.
Par le suite, les services de sécurité américains ont interdit aux passager voyageant sur une liste de pays à majorité musulmane de transporter des ordinateurs portables et autres appareils électroniques portables plus gros qu’un téléphone pour les avions entrants.
En mai, il a été rapporté que Trump avait révélé par inadvertance que les renseignements israéliens étaient la source d’informations sensibles sur la sécurité lors de discussions avec des responsables russes. Selon le Washington Post, au cours de conversations avec Lavrov et Kislyak, Trump a divulgué des informations obtenues par un allié clé des Etats-Unis – des informations dont la nature-même a révélé sa source.
Le New York Times a ensuite identifié la source d’information citée par le président, confirmant qu’Israël était l’allié qui a fourni les informations.
Deux responsables des renseignements israéliens ont ensuite confirmé au site d’information américain BuzzFeed qu’Israël avait en effet partagé des renseignements spécifiques avec les Etats-Unis concernant un complot de l’Etat Islamique visant a faire passer des ordinateurs portables remplis d’explosifs dans des avions.
Trump avait répondu aux rapports via son compte Twitter, disant à l’époque : « En tant que président, je voulais partager avec la Russie, ce que j’ai le droit absolu de faire, des faits concernant le terrorisme et la sécurité aérienne. »
Selon Vanity Fair, la conversation entre Trump et les responsables russes a eu lieu le 10 mai, un jour après le renvoi du directeur du FBI James Comey.
Trump aurait vanté à ses invités qu’il obtient de « bonnes informations », ajoutant que « j’ai des gens qui me renseignent sur de bonnes informations tous les jours. »
Il a ensuite rapidement partagé avec les responsables russes des détails sur l’opération israélienne, mais n’a pas nommé le partenaire américain qui avait mené l’opération. Il a toutefois identifié la ville spécifique dans le territoire tenu par ISIS où la menace avait été détectée.
Il n’y a aucune trace de la réponse des deux russes à l’information qui a été partagée avec eux.
Source www.juif.org