Le président des États-Unis, Donald Trump, a empêché une opération israélienne prévue contre les installations nucléaires iraniennes le mois prochain, selon un article publié cette nuit par le New York Times. D’après ce rapport, Trump a préféré opter pour la voie des négociations plutôt qu’une action militaire. Israël avait préparé une attaque aérienne de grande envergure, qui dépendait en grande partie du soutien américain.
JDN
Pendant des mois, des débats approfondis ont eu lieu au sein de l’administration américaine quant à l’opportunité de soutenir une action militaire ou de privilégier une voie diplomatique. De nombreux hauts responsables américains se sont opposés à une intervention armée, parmi eux :
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Tulsi Gabbard, directrice du renseignement national,
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J. D. Vance, vice-président,
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Pete Hegseth, secrétaire à la Défense,
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et Susie Wiles, cheffe de cabinet de la Maison Blanche.
Selon eux, une attaque israélienne risquait d’entraîner les États-Unis dans une guerre régionale de grande ampleur au Moyen-Orient.
La décision finale de Trump est intervenue après que l’Iran s’est dit prêt à engager des pourparlers, et à la lumière d’une évaluation inquiétante présentée par Tulsi Gabbard sur les conséquences potentielles d’une attaque israélienne. Même Mike Waltz, le conseiller à la sécurité nationale connu pour son soutien à l’option militaire, aurait commencé à douter.
Le plan israélien prévoyait une campagne aérienne intensive d’environ une semaine contre les installations nucléaires iraniennes. Une version antérieure du plan, finalement abandonnée pour des raisons de calendrier, incluait également une opération commando terrestre de grande ampleur, impliquant des forces spéciales déployées à l’intérieur de l’Iran pour frapper directement les infrastructures nucléaires.
L’objectif affiché d’Israël : retarder d’au moins un an la capacité de l’Iran à développer une arme nucléaire.
Cette opération dépendait fortement du soutien militaire américain, non seulement pour contrer une riposte iranienne, mais aussi pour appuyer directement l’attaque, ce qui aurait de facto fait des États-Unis un partenaire actif dans l’opération.
Plus tôt ce mois-ci, lors de sa rencontre avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à Washington, Trump a annoncé qu’il ne soutiendrait pas l’attaque. Il a profité de la conférence de presse dans le Bureau ovale pour déclarer l’ouverture de négociations avec l’Iran, censées porter sur le programme nucléaire iranien ainsi que sur les sanctions en vigueur contre la République islamique.