L’organisation terroriste Hamas est complètement sous le choc après l’opération de sauvetage fulgurante à Rafah, au cours de laquelle les otages Fernando Marman et Louis Har ont été secourus. Dans le communiqué publié par le Hamas, il n’est fait aucune mention du sauvetage des personnes enlevées, mais seulement des pertes du côté palestinien: « L’attaque de l’armée d’occupation nazie contre la ville de Rafah ce soir et ses terribles massacres contre des civils sans défense et des enfants, des femmes et des personnes âgées déplacés, qui ont jusqu’à présent coûté la vie à plus d’une centaine de martyrs, est considérée comme une continuation de la guerre de génocide et des tentatives de déplacement forcé qui… Elle est menée contre notre peuple palestinien. »
On y lit également : « L’administration américaine et le président Biden portent l’entière responsabilité de ce massacre auprès du gouvernement d’occupation, en raison du feu vert qu’ils ont donné hier à Netanyahou et du soutien visible qu’ils lui apportent en argent, en armes et en couverture politique pour le massacre. poursuite de la guerre de génocide et de massacre. »
Que retenir de l’opération de sauvetage des kidnappés à Rafah ?
Rafah revêt une importance significative dans la guerre. Certaines des personnes enlevées ne restent pas dans les tunnels même après 4 mois de combats.
L’énorme succès de l’opération « Gold Hands » visant à sauver les kidnappés Luis Har et Fernando Marman a des conséquences sur la poursuite des combats. Les conséquences se situent tant au niveau militaire sur le terrain qu’au niveau politique. Les enseignements que l’on peut tirer de l’action et de ses résultats affecteront l’apparence de la campagne.
Action à Rafah
La ville où ils ont été détenus et d’où les deux personnes enlevées ont été secourues est un point clé pour gagner la guerre. L’armée israélienne s’abstient d’y pénétrer et de l’attaquer, sauf lors d’opérations ponctuelles, en raison de la forte concentration de réfugiés (environ 1,4 million de personnes), de la proximité de la frontière égyptienne et de la crainte égyptienne d’une action locale. Si davantage d’otages sont détenus dans la ville et si les membres du Hamas y sont concentrés, il sera difficile d’atteindre les deux objectifs de la guerre sans y agir.
Vente ou transaction ?
Israël essaie d’éviter autant que possible un accord prévoyant un prix élevé pour la libération des otages et préfère les opérations militaires de sauvetage avec des chances de succès lorsque cela est possible. Un accord pourrait aboutir à la libération des terroristes, qui pourraient revenir au terrorisme, ainsi qu’à un cessez-le-feu avant l’effondrement du Hamas.
Une opération militaire de sauvetage peut être un grand succès, comme celle de Rafah ou celle de l’observateur Uri Magidish, mais aussi se solder par des blessures de combattants ou, à Dieu ne plaise, par leur décès. D’après les événements de la guerre jusqu’à présent, on peut supposer que les opportunités de réussite des opérations n’étaient pas nombreuses. Selon des sources du système de sécurité, la libération dans le cadre de l’opération pourrait contribuer à accroître la pression sur le Hamas et à lui donner le sentiment d’être abandonné par ses hauts responsables.
Localisation des personnes enlevées
Quatre mois après le début de la guerre, les 134 personnes enlevées toujours détenues à Gaza ne sont pas retenues ensemble. À ce stade, il n’est pas clair si les hauts responsables du Hamas s’entourent de groupes de ravisseurs, mais tout au long de la guerre, il est devenu clair que les ravisseurs n’étaient pas concentrés en un seul endroit. Ils étaient dispersés en groupes, parmi les terroristes, et c’est ainsi qu’ils seraient toujours détenus. Les deux personnes enlevées n’étaient pas les seules à être détenues dans les maisons, mais quatre mois après le 7 octobre, on peut déjà supposer que toutes les personnes enlevées n’ont pas été emmenées sous terre, dans les tunnels.
Capacités de renseignement
Bien que la guerre ait commencé avec un échec retentissant en matière de renseignement, au fil du temps, de nombreux succès en matière de renseignement se sont ajoutés : certains sont visibles au public et d’autres sont réservés uniquement à des personnes confidentielles. Tsahal et le Shin Bet ont réussi à atteindre l’endroit exact où les deux personnes enlevées ont été retrouvées et à les secourir dans le cadre d’une opération parfaite – tout d’abord grâce à des informations précises. L’information ne mène pas toujours au succès, mais la collecte et l’analyse de l’information constituent un élément essentiel de la réalisation des objectifs de la guerre.