Rabbi de Sanz-Klausenburg : histoire d’une reconstruction après les atrocités nazies

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A l’occasion du Yom Hashoah, marqué en cette fin de semaine en Israël, voici l’histoire du rav Yekoutiel Yehouda Halberstam zts’l, fondateur de la dynastie hassidique de Sanz-Klausenburg, qui a connu les atrocités de la Seconde Guerre mondiale et a réussi, malgré tout, grâce à sa foi immense en D’, à reconstruire sa vie et celle de sa communauté après la tourmente.

Le rav Yekoutiel Yehouda Halberstam est né en  1905 à Rudnik, en Pologne, dans une famille ‘hassidique. Son arrière-grand-père était le rabbi ‘Haïm Halberstam de Sanz (le Divré ‘Haïm), l’un des grands leaders du judaïsme orthodoxe polonais.

En 1921, le rav Halberstam a épousé sa cousine, ‘Hanna Teitelbaum, fille du rav H’aïm Zvi Teitelbaum, rav de Sighet en Roumanie. Le couple a eu 11 enfants. Lorsque les nazis ont envahi la Roumanie, le rabbi a été emmené dans un camp mais sa famille est restée quelques temps dans le ghetto de Klausenburg avant d’être déportée et massacrée dans le camp de la mort d’Auschwitz.

Par la suite, le rabbi lui-même a été envoyé à Auschwitz mais malgré les sévices et les terribles épreuves qu’il a endurés, il a continué à étudier, à prier et à s’efforcer d’observer les mitsvoth. L’un des rescapés du ghetto a raconté que le rabbi refusait fermement de manger de la nourriture non cachère, et s’appliquait à mettre tous les jours les Tefilinnes qu’il cachait en encourant un grand danger. Il organisait des offices et évitait de profaner le Chabbat tout en effectuant le travail qui lui était imposé.

Dans un article qui lui a été consacré il y a quelques années, l’auteur a raconté que lorsqu’on demandait au rabbi comment il était parvenu à surmonter les souffrances infligées par les razis, et par-dessus tout la perte de son épouse et de ses onze enfants, il répondait : « J’ai perdu toute ma famille, j’ai tout perdu, mais je n’ai pas perdu D’ ».

Au début du mois de Iyar 5705 (1945), l’armée américaine est arrivée et a délivré tous les déportés. Pendant six mois, le rabbi est resté dans un camp de prisonniers pour enterrer les corps des Juifs dispersés dans tout le secteur et dire Kaddish. Il a également recherché des Juifs qui se cachaient, a aidé des dizaines d’enfants orphelins et fait encore d’autres bonnes actions.

Ensuite, juste après la Shoah, le rabbi a créé des institutions éducatives religieuses sous le nom ‘Sheérit Hapeléta’ dans des dizaines de camps de ‘personnes déplacées’ et il a continué son œuvre plus tard, pour les rescapés de la Shoah, en Israël et aux Etats-Unis. En outre, il a mis en place un abattoir casher et construit un Mikvé. Il a par ailleurs acquis et distribués des articles religieux tels que des tzitzit, des tefillinnes et des mezouzoth et recueilli des fonds pour aider les couples à se marier.

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