Qui sont ces associations françaises qui financent le Hamas ?

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Une enquête sur Humani’Terre révèle des liens suspects avec le ‘Hamas

Le Hamas est souvent décrit comme une pieuvre dont les tentacules s’étendent à travers le monde, tissant des réseaux complexes et étendus. C’est dans ce contexte que Le Figaro révèle qu’un mois après les événements du 7 octobre, le parquet national antiterroriste français a ouvert une enquête sur l’association Humani’Terre, basée à La Courneuve en Seine-Saint-Denis. Cette organisation est soupçonnée par l’État français de maintenir des liens financiers et moraux avec le Hamas et les Frères musulmans.

L’enquête, visant des accusations de « financement du terrorisme », « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « blanchiment » en « bande organisée en relation avec une entreprise terroriste », a été confiée à la DGSI, à l’Office central de la grande délinquance financière et à la section antiterroriste de la brigade criminelle de Paris. Bien qu’aucune garde à vue n’ait encore été ordonnée, plusieurs perquisitions ont révélé l’existence de quelque 36 millions d’euros en liquide ou placés sur des comptes courants. Ces comptes ont été gelés le 5 juin dernier par le ministère de l’Économie pour une durée de six mois, jetant un sérieux doute sur les activités prétendument caritatives de Humani’Terre.

Humani’Terre a un passé riche en controverses. Connue auparavant sous les noms de Soutien humani’terre, Comité de bienfaisance de secours aux Palestiniens ou Comité de bienfaisance pour la solidarité avec la Palestine (CBSP), l’association a déjà été associée à des activités suspectes. En 2003, elle a été désignée comme une entité terroriste par les États-Unis et le Canada, accusée de financer le Hamas sous couvert d’aide humanitaire et de liens avec l’Al-Aqsa Foundation. Cette dernière a été dissoute en 2002 et jugée terroriste par l’Union européenne et de nombreux pays occidentaux.

En France, Humani’Terre a déjà été sous le feu des projecteurs. Au printemps 2003, une enquête préliminaire avait été ouverte par le procureur de Paris sur les mouvements de capitaux de l’association vers le Moyen-Orient. À l’époque, faute de preuves suffisantes, l’enquête n’avait pas pu confirmer le financement du terrorisme, malgré l’inscription de l’association sur la liste officielle des organisations terroristes par les États-Unis.

Humani’Terre semble également entretenir des liens avec des figures politiques françaises. Thomas Portes, député La France insoumise de la 3e circonscription de Seine-Saint-Denis et président de l’Observatoire national de l’extrême droite, aurait rencontré un dirigeant de l’association, Abu Amir Mutasen Eleiwa, au Caire le 5 octobre dernier. Cette rencontre s’est déroulée peu de temps avant les attaques du Hamas, que Eleiwa qualifie de « résistance palestinienne », dans le cadre d’une mission pour Gaza.

L’enquête sur Humani’Terre pourrait avoir des implications profondes, non seulement pour l’association elle-même, mais aussi pour les réseaux et les individus qui gravitent autour d’elle.

Jforum.fr

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