Quels drones mortels le Hezbollah utilise-t-il contre Israël ?

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Les attaques de drones lancées par le Hezbollah, soutenues par l’Iran, se sont intensifiées ces derniers mois, posant une menace de plus en plus létale pour Israël. En octobre, une attaque menée par un drone a coûté la vie à quatre soldats sur une base d’entraînement près de Binyamina, marquant la frappe de drone la plus meurtrière de ces 12 derniers mois. Au-delà de cet incident, les frappes de drones continuent de semer la terreur, infligeant des pertes humaines considérables et endommageant des infrastructures civiles et militaires.

Depuis le début de l’année, le Hezbollah, souvent appuyé par ses alliés iraniens, a intensifié ses attaques avec des drones kamikazes, rendant la situation encore plus critique. En juillet dernier, un drone houthi a frappé Tel-Aviv, suivi en octobre par une attaque meurtrière sur le Golan, qui a fait deux morts et 24 blessés. Durant Yom Kippour, le Hezbollah a également tenté de frapper Herzliya avec deux drones, dont l’un a touché un bâtiment.

Les informations actuelles estiment que le Hezbollah dispose de plus de 2 000 drones, incluant à la fois des modèles d’observation et des drones kamikazes, capables d’atteindre des cibles situées aussi loin que Tel-Aviv. Ces attaques incessantes posent la question cruciale des types de drones utilisés par le Hezbollah et ses alliés iraniens, et de leurs capacités destructrices.

Le Hezbollah utilise principalement des drones kamikazes pour ses offensives. Ces drones, souvent de forme tubulaire, sont équipés d’une ogive à l’avant et d’une hélice à l’arrière. Ils sont programmés pour des missions à sens unique, où leur objectif principal est d’atteindre une cible préalablement définie. Contrairement à des missiles de croisière sophistiqués, ces drones ne nécessitent pas une surveillance humaine constante. Ils suivent une trajectoire préenregistrée, se dirigeant vers leur cible en « roue libre », rendant leur interception cruciale avant l’impact.

En plus des drones kamikazes, le Hezbollah a aussi recours à des drones d’observation, souvent des quadricoptères commerciaux adaptés pour filmer des bases militaires et obtenir des renseignements. Ces drones ont été utilisés pour survoler des positions de Tsahal en Galilée et sur le Golan, offrant au Hezbollah une vue détaillée du terrain, ce qui facilite leurs frappes.

Les drones utilisés par le Hezbollah proviennent en grande partie des technologies iraniennes. Parmi eux, le Mirsad-1 et le Mirsad-2 sont des variantes des modèles iraniens Ababil et Mohajer. Ces drones, initialement conçus pour la surveillance, ont été modifiés pour transporter des munitions, leur permettant de devenir des armes redoutables. Le Mirsad-1, capable de transporter jusqu’à 40 kg de munitions, a une portée d’environ 120 km, ce qui en fait une arme de choix pour des frappes à moyenne distance.

Un autre modèle marquant est le Shahed-136, un drone kamikaze d’origine iranienne, devenu emblématique des attaques menées par les alliés de l’Iran. Pesant environ 200 kg avec une ogive de 50 kg, il peut parcourir plus de 2 000 km, offrant une autonomie impressionnante qui permet des frappes à longue portée. Le Shahed-136 a été utilisé non seulement par le Hezbollah, mais aussi par la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine, illustrant la diffusion de cette technologie à travers différents conflits.

La stratégie du Hezbollah, consistant à utiliser des drones kamikazes, s’inspire directement de l’innovation iranienne. Ces drones, simples à produire et à déployer, imitent en partie le fonctionnement des missiles de croisière tout en restant plus abordables et plus mobiles. Les milices houthies et irakiennes, également soutenues par l’Iran, ont adopté une approche similaire, utilisant des drones pour cibler des forces américaines au Moyen-Orient.

En conclusion, l’utilisation croissante de drones par le Hezbollah et ses alliés iraniens représente un défi de taille pour Israël. La capacité de ces drones à pénétrer les systèmes de défense et à causer des dégâts importants montre que ces engins sont devenus une arme-clé dans la stratégie régionale de l’Iran. La réponse israélienne, qu’elle soit défensive ou offensive, devra s’adapter rapidement à cette nouvelle réalité, où les drones jouent désormais un rôle central dans les conflits modernes.

Jforum.fr

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