Quel est le contenu des négociations de la phase 2 qui débutent ?

0
43

Négociations sur la deuxième phase de l’accord : le Hamas accuse, Israël dément

Alors que les négociations sur la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas se poursuivent, des tensions resurgissent concernant l’acheminement de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza. Le Hamas a récemment accusé Israël de ne pas respecter ses engagements, notamment en ce qui concerne l’entrée des caravanes et des tentes par le passage de Rafah. Cependant, Israël rejette ces accusations, affirmant qu’il applique pleinement l’accord et que les retards sont imputables aux médiateurs internationaux.

Les accusations du Hamas et la réponse israélienne

Dans un communiqué publié mardi, le Hamas a affirmé qu’Israël retardait délibérément l’entrée de l’aide humanitaire, en particulier les tentes et les caravanes, essentielles pour les populations déplacées de Gaza. L’organisation a également critiqué le volume des marchandises entrantes, qu’elle juge inférieur aux engagements pris. Le Hamas a appelé les médiateurs, notamment l’Égypte et le Qatar, à intervenir pour résoudre ces blocages présumés.

En réponse, Israël a fermement nié ces allégations. Selon les autorités israéliennes, le pays respecte scrupuleusement les termes de l’accord, qui prévoit l’entrée de 600 camions d’aide par jour, dont la moitié est destinée au nord de Gaza. Depuis le début du cessez-le-feu, près de 200 000 tentes ont été acheminées, conformément aux engagements pris. De même, 50 camions-citernes de gaz et de carburant entrent quotidiennement dans la bande de Gaza.

Le seul point de friction concerne les caravanes, dont l’acheminement est retardé en raison de problèmes logistiques. Une source sécuritaire israélienne a expliqué que les caravanes ne sont pas encore disponibles, car leur production prend du temps. L’Égypte a mis en place une usine dédiée à leur fabrication, mais celles-ci ne sont pas encore prêtes à être livrées. Israël a assuré qu’une fois les caravanes transférées par les médiateurs, elles seront soumises aux contrôles de sécurité à Kerem Shalom avant d’entrer dans Gaza.

L’Égypte en première ligne des négociations
L’Égypte, l’un des principaux médiateurs dans ce dossier, a également réagi aux accusations du Hamas. Selon des sources égyptiennes citées par le journal libanais Al-Akhbar, Le Caire a adressé un avertissement clair à Israël lors des réunions de coordination militaire. Tout retard dans l’acheminement de l’aide serait considéré comme une violation des annexes de l’accord, ce qui pourrait remettre en cause la coordination entre les deux pays sur la gestion de la frontière.

Par ailleurs, l’Égypte s’efforce de maintenir un équilibre délicat dans les négociations. Elle a réaffirmé son refus de « créer une nouvelle réalité géographique » dans la région et a insisté sur l’importance du respect des termes de l’accord par toutes les parties. Le Caire prépare également une conférence internationale pour la reconstruction de Gaza, en coordination avec les États-Unis, afin de mobiliser un soutien financier des pays arabes. Cependant, cette initiative rencontre des résistances, notamment de la part des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite, qui estiment qu’un tel plan ne bénéficierait pas du consentement des Palestiniens et risquerait de compromettre la pérennité du cessez-le-feu.

Vers une deuxième phase des négociations
Les discussions sur la deuxième phase de l’accord se poursuivent activement. Après une réunion entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et l’envoyé spécial américain Steve Witkoff, les familles des personnes enlevées ont été informées des progrès réalisés. Une délégation israélienne de haut niveau se prépare à se rendre à Doha pour discuter des détails techniques liés à la mise en œuvre de l’accord.

Le bureau du Premier ministre a qualifié la réunion de « positive et amicale », soulignant la coopération étroite entre Israël et les États-Unis. Dans les prochains jours, le cabinet politico-sécuritaire israélien se réunira pour définir les positions du pays concernant la deuxième phase des négociations, qui devrait inclure des discussions sur la libération des otages et la stabilisation à long terme de la région.

Une situation complexe et volatile
Alors que les négociations progressent, les tensions autour de l’aide humanitaire illustrent les défis persistants dans la mise en œuvre de l’accord. Les accusations du Hamas, bien que démenties par Israël, risquent de compliquer les discussions à venir. La question des caravanes, bien que mineure en apparence, symbolise les difficultés logistiques et politiques auxquelles font face les médiateurs.

Dans ce contexte, la pression internationale reste forte pour garantir que l’aide parvienne aux populations civiles tout en maintenant les conditions d’un cessez-le-feu durable. Les prochains jours seront déterminants pour savoir si les parties parviendront à surmonter ces obstacles et à avancer vers une résolution plus stable du conflit.

Jforum.fr

Aucun commentaire

Laisser un commentaire