Antisémitisme: près de la moitié des médecins juifs du Québec visés dans nos hôpitaux
D’influents médecins québécois sortent de l’ombre pour dénoncer la situation au Bureau d’enquête
Dr Lior Bibas (notre photo), Association des médecins juifs du Québec BEN PELOSSE / LE JOURNAL DE MONTRÉAL BEN PELOSSE / JDEM
Près de la moitié des médecins juifs du Québec ont subi des incidents antisémites dans les hôpitaux québécois depuis les attaques du 7 octobre 2023 en Israël, au point que certains envisagent de quitter la province, d’après des données obtenues par le Bureau d’enquête.
«On fait face à une avalanche de cas, indique le Dr Lior Bibas. Il faut une prise de conscience, dans la société, qu’il y a un problème au Québec.»
Le cardiologue est président de l’Association des médecins juifs du Québec (AMJQ) qui fédère plus de 550 membres partout dans la province.
Dans un sondage, 45% des médecins interrogés indiquent avoir subi des incidents antisémites dans le milieu hospitalier depuis le 7 octobre, contre 34% auparavant. 30% déclarent subir des remarques antisémites toutes les semaines.
Ces remarques ressassent souvent de vieilles rengaines hostiles aux Juifs. Par exemple, un gynécologue relate qu’une patiente lui a asséné qu’elle souhaitait faire un pèlerinage à la Mecque avant sa chirurgie pour prier afin que «les Juifs cessent de contrôler le monde».
«Toute forme de discrimination, c’est un enjeu de santé publique, prévient le Dr Bibas. Ça prend des gens en bonne santé mentale et physique pour bien s’occuper des patients.»
À McGill, les étudiants juifs ont peur
«Les étudiants ont peur pour leur sécurité physique», s’inquiète le Dr Gerald Batist, directeur du département d’oncologie de l’institution anglophone, qui rapporte avoir lui-même été attaqué alors qu’il tentait d’ouvrir le dialogue avec des étudiants propalestiniens.
L’université assure rejeter «toute forme de discrimination». «Tous les membres de notre communauté ont le droit d’être traités avec égalité, dignité et respect», dit-elle.
Le cessez-le-feu ne règle rien
Le Dr Bibas prévient que le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas ne règle rien, car l’antisémitisme s’exprime maintenant de façon décomplexée dans l’indifférence des autorités.
Les groupes qui font l’apologie de la violence armée restent mobilisés dans les rues partout au pays. Et à McGill, ils continuent de passer de classe en classe pour appeler à manifester et placardent encore le campus d’affiches hostiles, rapporte le Dr Batist.
«Du côté francophone, on est encore préservé. Mais il ne faudrait pas que ça s’étende», plaide le Dr Jacques Kadoch, fondateur de la clinique de fertilité Ovo.
C’est l’antisémitisme en France qui l’a poussé à venir s’installer ici en 2003 avec sa famille. Aujourd’hui, «on se retrouve à Montréal dans des conditions qui nous rattrapent», déplore-t-il.
Comme le gouvernement fédéral et 34 autres pays, le gouvernement du Québec a adopté en 2021 la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste, selon laquelle il est antisémite de décrire Israël comme une «entreprise raciste» ou de comparer ses politiques à celles des nazis.
Le Dr Batist réclame que son université y adhère elle aussi. Mais McGill indique que cette définition ne fait pas partie de ses politiques dans lesquelles elle «ne définit aucune forme d’oppression sociale ou de discrimination».
Pour le Dr Karl Weiss, chef du département de microbiologie et d’épidémiologie de l’Hôpital général juif, l’université anglophone a montré qu’elle ne respecte pas les valeurs de la société québécoise.
«On est au Québec, dans une société laïque, et on ne devrait pas avoir peur d’aller dans une université qui doit respecter les valeurs de la société québécoise», gronde-t-il.
ANTISÉMITISME EN SANTÉ AU QUÉBEC EN CHIFFRES
– 45% ont subi des incidents antisémites dans le milieu hospitalier depuis octobre 2023
-30% rapportent des remarques antisémites hebdomadaires, voire plus fréquemment
-55% des incidents signalés dans les milieux universitaires sont dits modérés à graves
-24% envisagent de quitter le Québec pour fuir un environnement devenu hostile.
Source : sondage de l’AMJQ réalisé en ligne auprès de 217 répondants
JForum.fr avec www.tvanouvelles.ca
Je suis Québécois de souche, mes ancêtres également.
Les Juifs sont des personnes qui apportent la paix, qui recherchent la paix.
Les pro-palestiniens, les pro-palestiniens extrémistes qui ont envahi le monde sont malheureusement des personnes qui cherchent la violence, très peu de ceux que j’ai rencontrés sont des personnes de paix.
Le gouvernement du Québec doit prendre position et ne jamais permettre aux extrémiste de manifester dans nos rues et de semer le trouble, propager leur venin.
Si ce sont des réfugiés qui viennent s’imposer, il devraient être forcés de retourner dans leurs pays d’origine, pourquoi endurerions-nous leur violence?