Protection de l’environnement : pourquoi Israël est en avance sur la France

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Israël Science Info desk

« Préserver l’environnement », le réveil français de 1970

La préoccupation se rapportant à la nécessité de ‘’préserver’’ l’environnement de préjudices tels que la pollution, apparait en France au début des années 1970. A cette époque, l’accent est d’abord mis sur la pollution des réseaux hydrographiques ; la création des ‘’Agences de Bassin’’ est destinée à prévenir la pollution des fleuves, lacs et rivières et à y remédier. Une prise de conscience de l’importance et de la gravité des dégâts que pouvait provoquer sur l’environnement un développement social non-régulé et non pensé en fonction de critères permettant de garantir sa « durabilité » s’est développée a partir de cette période.

Flamboyants en fleurs en Israël

C’est aujourd’hui devenu un « cheval de bataille » enfourché par exemple par la France lors des accords de Paris concernant la lutte contre le réchauffement climatique ». La France serait ainsi à l’avant-garde dans ce domaine pour le « bien de la « communauté internationale ».

L’environnement, priorité israélienne depuis 1911

En Israël, 60 ans plus tôt, au début du XXème siècle, est créé le Fonds National pour Israël (KKL) qui prend l’initiative de planter les premiers arbres dans des terres acquises dès 1911. Alors que personne en Europe ou aux Etats-Unis n’est préoccupé par les effets dévastateurs de la déforestation, les pionniers sionistes ont pris l’initiative d’agir de façon méthodique et d’agir pour limiter ces effets.

Année après année, tant que l’Etat d’Israël n’existait pas, les efforts de reboisement méthodique dans les terres acquises par le KKL se sont développés. A partir de 1948, l’Etat d’Israël a investi des efforts considérables : en tout 200 millions d’arbres ont été plantés jusqu’en 2015, le processus de désertification a été stoppé et près de 20% du désert du Néguev a été récupéré. L’inspiration d’Israël n’a rien à voir avec l’idéologie ‘’écologiste’’ développée en Europe et aux E.U.

La récupération progressive de terres sur le désert

Israël est le seul pays au monde où une surface désertifiée (3000 km²) a été récupérée. C’est aujourd’hui une zone urbaine peuplée, agricole, industrielle, un centre universitaire et un foyer de High Tech. Aujourd’hui l’objectif principal d’Israël est la récupération d’une nouvelle tranche de 25% du désert du Néguev et sa transformation en zones « développées » florissantes. Dans ce domaine, le succès d’Israël le place à l’avant-garde du monde car plus de 40% de ses terres sont désertiques et vulnérables à la sècheresse.

NDLR ISI Mag : La position des écologistes français sur le projet de la Grande Muraille Verte en Afrique, l‘un des plus vastes projets écologiques au monde, est mitigée. Longue de 7600 km et large de 15 km, elle doit s’étendre d’est en ouest sur 11 pays d’Afrique, pour contrer l’avancée inexorable du désert. Sinon, au rythme actuel « le bassin forestier du Congo, deuxième poumon de la planète après l’Amazonie, serait bientôt menacé de disparition ». 40% du monde est déjà désertifié et le désert progresse partout rapidement depuis le réchauffement climatique. Depuis 2008, quelque 5000 hectares sont reboisés tous les ans au Sénégal, une prouesse pour cette région sahélienne. Des espèces végétales ont été spécifiquement sélectionnées en fonction de leur capacité d’adaptation à la rudesse du climat et de ce qu’elles peuvent apporter aux populations (agoravox).

Pourtant, pour Marc Bied-Charreton, président du Comité scientifique français de la désertification, « il est faux de dire que le désert avance et qu’il faut l’arrêter. Ce qui progresse, c’est la dévégétalisation des sols. Il faut protéger l’ensemble des sols et non pas construire des barrières vouées à l’échec. La menace est double : les périodes de grandes sécheresses sont conjuguées à de mauvaises pratiques agricoles ». Marc Bied-Charreton semble oublier l’exemple réussi de la protection forestière chinoise dite de la « Grande muraille verte ».

A la fin des années 70, la Chine a commencé à bâtir une muraille verte pour lutter contre la progression des dunes de sable, alors à 200 km de Pékin. Celle-ci s’étend désormais de l’extrême Nord-est du pays à l’extrême Nord-Ouest, sur un parcours long de 4500 km environ. Cette muraille verte a permis l’aménagement de plus de 20% des terres en désertification de trois régions et la diminution de plus de 40% de la surface de déperdition du sol et des eaux (agoravox). Planter des arbres comme en Israël, en Chine ou en Afrique, est donc un bon moyen de lutter contre la désertification.

– La plantation d’arbres et la multiplication des espaces verts en zone urbaine.

Depuis la plantation des 100 premiers arbres en 1911 jusqu’en 2015, 200 millions d’arbres ont été plantés en Israël par le mouvement sioniste, le KKL et le peuple d’Israël. Chaque année sont plantés en Israël 6 millions d’arbres (285 arbres/km²). Ces arbres ont servi à stopper la progression du désert et à reconstituer l’humus indispensable à la transformation de la terre de poussière en une terre cultivable fixée au sol par les racines des arbres.

Ces arbres ont permis de reconstruire des forêts, des parcs urbains pour la promenade des habitants, le développement de rues fleuries et le développement de la biodiversité.

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