Les propos de Netanyahou ravivent les tensions en Syrie et dans le monde arabe
Les récentes déclarations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou sur le contrôle du sud de la Syrie ont provoqué une réaction forte et unanime de la part des pays arabes. Plusieurs dirigeants de la région ont manifesté leur opposition, réaffirmant leur soutien à l’intégrité territoriale syrienne et dénonçant toute ingérence israélienne.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a fermement condamné ces déclarations, affirmant que « les Syriens ne permettront pas une telle occupation ». De son côté, le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a rappelé la nécessité de préserver l’unité et la souveraineté de la Syrie, insistant sur l’importance d’un processus politique inclusif pour stabiliser le pays. Ces prises de position reflètent une volonté régionale d’empêcher toute atteinte à l’intégrité de la Syrie.
Manifestations et mobilisation populaire
Dans le sud de la Syrie, les réactions ne se sont pas fait attendre. Des milliers de manifestants se sont rassemblés dans les provinces de Quneitra et Soueida pour exprimer leur rejet des propos de Netanyahou. Arborant des drapeaux syriens, ils ont scandé des slogans appelant au respect de la souveraineté nationale et à la fin de toute ingérence étrangère. Ces mouvements de protestation témoignent du refus populaire face à toute tentative de redéfinition des frontières syriennes.
La position israélienne : une sécurité non négociable
Côté israélien, la ligne demeure ferme. Gideon Saar, ministre des Affaires étrangères, a réaffirmé la volonté d’Israël de ne faire aucun compromis sur la sécurité de ses frontières. Selon lui, la situation en Syrie reste précaire, avec une présence de groupes armés susceptibles de menacer la stabilité régionale. Il a également accusé le Hamas et le Jihad islamique d’exploiter le chaos syrien pour ouvrir un nouveau front contre Israël.
La Turquie et la question palestinienne
Hakan Fidan, lors d’une interview avec Al Jazeera, a lié cette affaire à la question palestinienne. Il a accusé Israël de ne pas soutenir une solution à deux États et d’utiliser ces tensions pour justifier ses ambitions territoriales. Il a également critiqué la proposition de déplacement des Palestiniens de Gaza, y voyant une nouvelle tentative de marginalisation du peuple palestinien.
Syrie : défense de la souveraineté nationale
Lors de la Conférence de dialogue national arabe, le président syrien a appelé à la vigilance face aux ingérences étrangères. Il a insisté sur la volonté du pays de se reconstruire malgré les difficultés et de renforcer ses relations avec les nations qui l’ont soutenu. De son côté, le ministre syrien des Affaires étrangères, Asad al-Shaybani, a déclaré que la Syrie ne céderait à aucune pression et qu’elle resterait fidèle à son identité nationale.
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