Rapportons ici un article un peu polémique, et quelque peu violent, mais pas moins intéressant pour autant. Il semble avoir paru sur JForum.
La Gauche israélienne qui parle de la disparition de l’État, parle en vérité par la voie de son inconscient de sa propre disparition, car le peuple ne lui pardonnera jamais sa conduite d’aujourd’hui.
La gauche, que les Israéliens ont renvoyé chez elle, pour quelques années à présent, n’arrive pas à réellement mobiliser le pays. Le patron de la Histadrouth rêve d’une grève générale, mais malheureusement pour lui et heureusement pour le pays, il n’est pas en mesure d’appuyer sur un bouton pour bloquer tout le pays. La raison est simple, seuls les travailleurs et les citoyens décident de l’opportunité ou non d’une grève, et celle-ci doit se justifier sur le plan social, et non politique.
De la même manière, la gauche rêve d’un putsch militaire en mettant en avant quelques trublions comme les 160 pilotes réservistes voulant aller à l’encontre de leur hiérarchie, ce à quoi 20.000 signataires, soldats et réservistes, généraux et hauts gradés répondent qu’ils continueront à servir leur pays de tout leur cœur.
Les médias de gauche, compris certains médias communautaires en France, veulent nous dépeindre un pays d’Israël à feu et à sang, comme résultant de la responsabilité d’un seul homme, Benyamin Netanyahou. La ficelle est un peu grosse. C’est vite oublier qu’il a été élu. Ils oublient que c’est cela la démocratie. Ils s’époumonent en hurlant « démocratie ! démocratie ! » tout en cherchant à la violer. Il est difficile d’entendre un seul argument qui tienne la route alors qu’il n’y a que des slogans vides, proférer comme des insultes visant à discréditer l’ennemi et non l’adversaire politique à qui on doit un minimum de respect.
L’on voit ainsi sur la toile, un individu, se targuant de sa petite notoriété, déclarer « Netanyahou c’est simple, je te hais ». La haine, expression libre d’une gauche qui a perdu tout sens moral.
La haine anti-religieuse se déverse de partout. Un journaliste, présentateur bien connu, déclare sa haine des religieux à l’antenne (février 2023). Libermann qui n’est jamais en reste de haine contre les juifs fidèles à leur loi, déclare : « qu’ils prennent leurs tefilinnes et qu’ils se pendent avec ». Un autre militant de gauche prend en public les tefilinnes d’un jeune Habad et se frotte les parties génitales. Un homme faisant la prière immobile et à voix basse dans la rue se fait agresser place Dizengoff. Dernièrement à Tel-Aviv une militante de gauche menace de prison un Loubavitch parce qu’il incite des jeunes à mettre des Tefilinnes. Devant une synagogue de Ra’anana une pancarte est affichée disant « aller travailler parasites », une autre pancarte affichée il y a dix jours à Beith-Shemesh indique « interdit aux orthodoxes ». Ces mêmes personnes haineuses viennent donner la leçon en disant que le second Temple – dont ils n’ont que faire — a été détruit à cause de la haine gratuite.
Après des mois et des mois de contestation, comme si leur vie en dépendait, comme si pour eux c’était leur dernière chance de revenir peut-être un jour au pouvoir, des militants de la bourgeoisie de gauche ont tenté d’entraver la réforme judiciaire. Ils savent qu’ils sont condamnés à être écartés du pouvoir, simplement parce qu’ils n’auront plus jamais de majorité sans les partis arabes, et que la dernière fois qu’ils l’ont eu, ce fut avec le piteux gouvernement Lapid-Bennett. Cela a été possible grâce à la trahison de Bennett, qui a quitté par la suite la politique, pour retourner à ses affaires.
Ce qui leur a donné un grand espoir dans leur entreprise de démolition, c’est l’appui de ObamaBiden qui a mis lui aussi le paquet dans cette entreprise. Jamais les États-Unis ne s’étaient immiscés autant dans les affaires intérieures d’Israël. Ce que fait Biden aujourd’hui, est totalement comparable à ce qu’ont fait les États-Unis au Chili contre Salvador Allende, en Égypte contre Hosni Moubarak, en Tunisie contre Ben Ali ou en Iran contre le Shah.
Ces réussites, si on peut appeler ça des réussites, a fait croire à la gauche israélienne que la victoire était au bout du fusil. Malheureusement ObamaBiden a oublié que Bibi avait mis hors d’état de nuire ObamaObama en son temps. Mais ObamaBiden a une revanche à prendre, et peu importe si Israël dans cette affaire paie le prix fort.
Désarticuler l’armée de son seul et réel allié, pas seulement dans la région est quelque chose d’extrêmement dangereux. Il est largement plus facile de détruire que de construire.
Le club des 100.000 manifestants qui se rassemble régulièrement,- pour défendre sous la pression des banques américaines leurs affaires,- n’arrive pas à mobiliser le pays et cela les entraine dans une violence plus grande chaque jour. Les startups américano-israéliennes sont liées aux banques américaines, comme un pendu à sa corde. Quand la banque de la Silicone Valley a été menacée de faillite, près de 3 milliards de dollars en une nuit ont été rapatriés en Israël.
La High-tech israélienne représente près de 18% du PIB israélien. Un partie des sommes brassées ont été investis dans l’immobilier israélien, qui n’était plus qu’un simple produit financier pour les uns, alors qu’il interdisait dans le même temps l’accession à la propriété pour des milliers d’israéliens moyens. Ce produit financier rapportait 10% l’an. Et alors que les prix flambaient, la bourgeoise de gauche et les affairistes sont contre la réforme s’en mettaient plein les poches. Tel-Aviv, centre névralgique de cette bourgeoisie, a un besoin vital de l’oncle Sam, lequel veut la peau de Bibi. La rage de ces bourgeois tient au fait que les affaires vont moins bien, et qu’il faut absolument être gentil avec l’oncle Sam, que Lapid-Bennett ne voulaient absolument pas contrarier, et pour cause les deux sont des hommes d’affaires.
Comment se sortir de cette affaire ?
Dans quelques mois aux États-Unis, la campagne des présidentielles va vraiment commencer. Les démocrates juifs voteront à gauche, quel que soit le candidat, même s’il est sénile. Paradoxalement, les vrais alliés d’Israël, ceux qui compteront vraiment, sont les chrétiens évangéliques. «82% des chrétiens évangéliques blancs aux États-Unis affirment que D’ a donné la terre d’Israël aux Juifs. Chez les Juifs américains, cette proportion n’atteint que 40% » Le compte est vite fait, 82% de 92 millions face à 60% de 6 millions. En juillet 2024, dans un an, Biden devra se calmer un peu, d’autant que même aux États-Unis, la critique des milieux d’affaires contre Biden à commencer si on lit bien le Wall Street Journal de la semaine dernière.
Faisons le dos rond, et quand ObamaBiden devra se calmer, les bourgeois de gauche le feront eux aussi.
M. COHEN SABBAN