Pourquoi Elon Musk fait-il trembler les chefs d’État européens ?

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Par CNEWS

«Je n’ai jamais parlé personnellement avec Elon Musk de ces affaires». La polémique enflait et la Première ministre italienne Giorgia Meloni s’est empressée de l’éteindre, jeudi, lors de sa conférence de presse annuelle à Rome.

La dirigeante, qui avait rendu une visite éclair samedi au président américain élu Donald Trump en Floride, était soupçonnée par les médias transalpins de négocier un contrat à hauteur d’1,5 milliard d’euros avec le fondateur de SpaceX, Elon Musk, visant à fournir à l’Italie des télécommunications sécurisées. Des rumeurs confirmées lundi par l’homme d’affaires, sur son réseau X : «Je suis prêt à fournir à l’Italie les connexion les plus perfectionnées et les plus sûres.»

La polémique témoigne de la menace que ferait peser le dirigeant de Tesla sur les démocraties européennes, depuis l’élection du républicain Donald Trump, qui lui a promis un poste au sein de sa future administration en tant que responsable d’une commission chargée de l’«efficacité gouvernementale».

« Une nouvelle internationale réactionnaire»

En début de semaine, Emmanuel Macron, peu critique à l’égard d’Elon Musk, avait haussé le ton face à son attitude. Lors de la conférence des ambassadeurs, lundi, le président français avait accusé le patron de X de soutenir «une nouvelle internationale réactionnaire», en intervenant «directement dans les élections, y compris en Allemagne».

Elon Musk a, en effet, apporté son soutien à l’extrême droite allemande, alors que des élections législatives indécises se profilent en Allemagne le 23 février. «Seule l’AfD (parti de l’Alternative pour l’Allemagne) peut sauver l’Allemagne» avait-il écrit sur X.

Avant cela, le milliardaire sud-africain avait créé la polémique outre-Rhin en faisant paraître une tribune, le 28 décembre, dans le journal conservateur «Die Welt» où il estimait que l’AfD était la «seule étincelle d’espoir pour le pays». Selon les sondages, le parti est donné à 20% des intentions de vote. Les propos d’Elon Musk pourraient encore gonfler ce score.

Keir Starmer, «complice du viol» de la grande-bretagne

Si Elon Musk est venu chambarder la vie politique allemande, il a également multiplié les attaques à l’encontre du Premier ministre britannique travailliste Keir Starmer. Ce dernier, directeur des poursuites judiciaires publiques entre 2008 et 2013, a été qualifié de «complice du viol» de la Grande-Bretagne dans l’affaire des gangs à Rochdale et Rotherham – 47 jeunes filles avaient été victimes de crimes sexuels à la fin des années 2000.

Surtout, en visant le dirigeant du Labour, Elon Musk a pris une place embarrassante dans le débat national britannique. Il ne cache plus sa proximité avec Nigel Farage, chef de file du parti d’extrême droite Reform UK, dans lequel l’entrepreneur avait promis d’investir 100 millions de dollars – un financement remis en cause par le sort réservé à l’activiste islamophobe et conspirationniste Tommy Robinson, actuellement en détention.

Plus que ses voisins européens, le Royaume-Uni a tout intérêt à soigner ses relations avec la future administration Trump. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la monarchie entretient un lien particulier avec les États-Unis. Une augmentation des taxes sur les importations britanniques pourrait être redoutable pour l’économie.

Le poids d’Elon Musk

La Commission européenne s’est de son côté montrée silencieuse sur les interférences de l’homme le plus riche du monde, qui a dépensé pas moins de 250 millions de dollars dans la campagne de Donald Trump. En sanctionnant Elon Musk, les pays membres de l’Union européenne redouteraient de fâcher Donald Trump.

Les États-Unis pourraient alors cesser d’aider l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie, mais aussi prendre leurs distances vis-à-vis de la sécurité européenne. Une augmentation des droits de douane sur les importations européennes serait alors dévastatrice.

Sur le même sujet«On l’a fait en Roumanie, il faudra le faire si c’est nécessaire en Allemagne» : Thierry Breton évoque l’annulation d’élections face aux ingérences d’Elon MuskLire.

Les Européens divergent sur l’attitude à avoir face à Elon Musk, critique contre les lois de l’Union européenne. Pendant que certains dirigeants espèrent des investissements de Tesla dans leur pays, d’autres voient son soutien envers certains partis comme une menace pour la démocratie.

2 Commentaires

  1. C’est un article de propagande islaminazie ? Nigel Farage n’est pas d’extrême-droite et « l’islamophobie  » appartient au vocabulaire des Islamonazis. Elon Musk est précisément un adversaire de l’extrême-droite Islamonazie et fait trembler les gouvernements collaborationnistes européens. Il a raison de dénoncer la complicité des dirigeants anglais avec les atrocités commises par les iSSlamistes.

  2. Les jeunes filles anglaises victimes de la barbarie islamiste sont les sœurs des Israéliennes victimes de la même barbarie lors du pogrom du 7 octobre 2023. De même que Lola, Philippine et tant d’autres en France. Elon Musk est du côté de Netanyahou et d’Israël : seuls les Islamo-nazis qui dirigent l’Europe de l’Ouest (et ceux d’Amérique du nord ( lui sont hostiles

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