Deux Belges accusés d’avoir tenté d’emporter des isolateurs en porcelaine de la clôture du camp allemand nazi d’Auschwitz, un crime passible en principe de dix ans de prison, ont été acquittés vendredi par un tribunal de Cracovie, a rapporté l’agence polonaise PAP.
Les deux visiteurs, âgés de 48 et 51 ans, avaient été interpellés en juillet 2016 dans un bois jouxtant le Musée d’Auschwitz. Incapables d’expliquer leur comportement, ils ont proposé de se soumettre volontairement à une peine d’un an de prison avec sursis, mais le parquet l’a refusé.
Tous les équipements du camp d’Auschwitz, y compris sa clôture qui était électrifiée, font partie du Musée de l’ancien camp qui est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
Selon le tribunal, les trois isolateurs ramassés par terre à l’extérieur du site avaient certes « une valeur historique » mais pas « une valeur culturelle particulière ».
Le tribunal a aussi reconnu que les deux visiteurs n’avaient pas agi avec la mauvaise intention de détruire ou d’abimer des équipements du site de l’ancien camp.
La plus célèbre affaire du vol au musée d’Auschwitz a consisté à subtiliser, en 2009, le slogan « Arbeit macht frei » (Le travail rend libre, en allemand), en lettres de fer forgé au dessus de la principale porte du camp. L’objet a été retrouvé et ses voleurs, dont un Suédois, commanditaire, ont été condamnés à des peines de prison.
Entre 1940 et le début de 1945, quelque 1,1 million de personnes, dont un million de Juifs de différents pays européens, ont été exterminés dans le camp nazi d’Auschwitz-Birkenau, le plus grand complexe concentrationnaire de la Seconde guerre mondiale, en Pologne occupée.
Ce camp où quelque 80.000 Polonais non juifs, 25.000 Roms et 20.000 soldats soviétiques ont également trouvé la mort, a été libéré par l’Armée Rouge en janvier 1945.
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