Ce qui s’est passé à Amsterdam le soir du 7 novembre est d’une gravité absolue.
Des journaux ont parlé de pogrom, autrement dit d’une tentative de massacre de Juifs perpétrée par des antisémites, et ce fut effectivement un pogrom. Il ne semble pas qu’il y ait des morts juifs, mais il y a des blessés, et plusieurs Juifs ont disparu et, au moment où j’écris, des commentateurs parlent d’enlèvements, ce qui n’a pas été confirmé pour l’heure. Comme dans des pays du monde musulman où des islamistes entendaient tuer des Juifs et épargner les non-Juifs, des passeports ont été demandés par les agresseurs aux fins pour eux de faire le tri entre Juifs israéliens et non-Juifs. Des Juifs israéliens ont tenté de se protéger de ceux qui les rouaient de coups en criant « je ne suis pas juif » ou « je ne suis pas israélien ». Israël a dû envoyer un avion de secours médical et plusieurs avions destinés à rapatrier des Juifs israéliens en urgence.
Cela s’est passé à la fin d’un match de football opposant une équipe israélienne à une équipe néerlandaise.
Ce doit être dit. La police d’Amsterdam est coupable, car elle a sous-estimé le danger, pourtant flagrant. Elle a adopté dans un passé récent un comportement douteux. Des policiers se sont vus demander s’ils acceptaient de protéger des lieux de mémoire juifs et des lieux israéliens : les policiers qui ont refusé ont été affectés à d’autres tâches, et le fait qu’ils aient des « réserves » ou une hostilité vis-à-vis des Juifs ou d’Israël a été considéré comme pleinement acceptable par les autorités. Il n’y a rien d’étonnant en ces conditions dans le fait que la police d’Amsterdam ait mis longtemps à intervenir et dans le fait que des policiers d’Amsterdam aient assisté passivement et sans intervenir à des agressions contre des Juifs perpétrées sous leurs yeux.
Ce doit être ajouté. Le gouvernement néerlandais a lui-même gravement sous-estimé le danger, bien que le gouvernement israélien l’ait prévenu et lui ait dit que des groupes musulmans se préparaient à agresser des Juifs. Le parti de Geert Wilders, un homme remarquable et un ami personnel, a gagné les élections en novembre 2023, mais tous les autres partis du pays se sont employés à empêcher qu’il devienne premier ministre, sont parvenus à leurs fins, et un gouvernement de coalition hétéroclite et vecteur d’impuissance est aujourd’hui au pouvoir dans le pays.
Face à ce qui s’est passé, Geert Wilders demande que les mesures fermes qui auraient été prises par lui s’il avait accédé au pouvoir soient enfin prises : on peut craindre qu’il ne soit pas entendu par le gouvernement néerlandais. Le roi des Pays-Bas, qui sont une monarchie constitutionnelle, a déclaré : « Nous avons échoué envers la communauté juive pendant la Seconde Guerre mondiale, et hier soir nous avons encore échoué. » C’est bien, mais c’est insuffisant.
Comme d’autres pays d’Europe occidentale, les Pays-Bas sont un pays malade de l’aveuglement volontaire de ses médias et de l’essentiel de ses politiciens, et malade surtout d’une islamisation croissante soutenue par une extrême gauche très ouverte à l’antisémitisme musulman, et bien sûr, toujours prête à soutenir le terrorisme islamique « palestinien » et à attiser la haine d’Israël.
En France, les dirigeants du CRIF disent à nouveau qu’il faut « lutter contre l’antisémitisme » dans toute l’Europe et affirment leur indignation, mais ne disent toujours pas de quel antisémitisme il s’agit, et cela signifie que rien ne changera.
Des journalistes français disent qu’« inexplicablement » ce sont des « dirigeants d’extrême droite », Geert Wilders, Marine Le Pen, Marion Maréchal, Éric Zemmour, qui sont les premiers à dénoncer l’antisémitisme qui monte en Europe, à l’appeler par son nom, et à demander qu’il soit effectivement combattu : peut-on expliquer à ces journalistes qu’il est pleinement logique que ce soient des dirigeants de ce qu’ils appellent « extrême droite » qui adoptent ces positions : le judaïsme est l’un des fondements essentiels de la civilisation occidentale, quiconque est antisémite et attaque les Juifs est un ennemi de la civilisation occidentale, Israël est une démocratie qui fait partie intégrante de la civilisation occidentale, Geert Wilders, Marine Le Pen, Marion Maréchal, Éric Zemmour, défendent la civilisation occidentale et discernent qu’elle a aujourd’hui deux ennemis, l’islam radical et l’extrême gauche, et ils combattent ces deux ennemis.
Si rien ne change et si un sursaut ne se produit pas, l’Europe occidentale dans son ensemble deviendra invivable pour les Juifs et ne sera encore vivable pour les non-Juifs que s’ils se comportent en dhimmis, êtres humains soumis à la domination islamique et baissant la tête. L’Europe occidentale n’est plus très loin de cette situation.
Si rien ne change et si un sursaut ne se produit pas, l’Europe occidentale dans son ensemble sera une zone du monde ennemie d’Israël parce qu’elle sera devenue ennemie de la civilisation occidentale qui est pourtant sa propre civilisation, et parce qu’elle sera soumise à l’islam.
Emmanuel Macron, depuis quelques mois, semble vouloir se situer à la pointe de l’avancée de la France vers le pire, et après avoir refusé de participer à la (pourtant timide) marche contre l’antisémitisme il y a un an, adopte aujourd’hui des positions et des discours de plus en plus imprégnés de haine, de mépris et d’hostilité envers Israël. Macron vient aussi de faire provoquer à Jérusalem un minable incident anti-israélien aux sordides allures de coup monté. Dès lors que Macron entretient des liens troubles avec le régime des mollahs en Iran et avec le Liban soumis au Hezbollah (je reviendrai sur ces points), ce n’est pas surprenant, mais c’est néanmoins ignoble et sordide.
Un changement et un sursaut en Europe ne sont plus impossibles dès lors que Donald Trump va redevenir président des États-Unis en janvier, et a remporté une victoire éclatante qui est à même de renforcer en Europe les défenseurs de la civilisation occidentale et de permettre à Israël de vaincre ses ennemis islamiques.
Il est urgent et indispensable que ce renforcement ait lieu. S’il n’a pas lieu, l’Europe occidentale mourra dans de relativement brefs délais.
Le basculement de l’Europe de l’ouest dans le Nazisme (ou l’islamonazisme) est irréversible _ en tout cas en ce qui concerne la Grande-Bretagne, la France, la Belgique et les Pays-Bas. Qualifier encore ces pays de « démocraties » et l’Europe de l’ouest ou l’UE de « Monde Libre » est d’ailleurs une faute intellectuelle très grave. La « France », entre autres, est devenue régime fasciste (et ultra corrompu) ayant érigé le racisme inversé et l’antisémitisme en religion d’Etat. Macron est même le plus ouvertement antisémite et antiisraélien de tous les dirigeants européens. La question à se poser n’est donc pas « Est-ce que ce qui s’est passé à Amsterdamned pourrait également se produire en France ? » mais « Quand cela arrivera-t-il ? ». Ce jour-là, l’Etat français et les médias aux ordres feront tout leur possible pour minimiser (voire étouffer, s’ils le peuvent) les faits.