Un rapport de l’Institut pour le droit et la philanthropie de l’Université de Tel-Aviv examinant la culture du don en Israël révèle que trois Israéliens sur quatre font des dons pour des causes philanthropiques.
Tout un chacun au sein du peuple d’Israël est-il vraiment garant l’un de l’autre ? Apparemment oui. Au moins en ce qui concerne les dons aux organismes sociaux pour les nécessiteux. C’est ce qui ressort d’un rapport exclusif et premier du genre publié ces jours-ci par l’Institut pour le droit et la philanthropie de la Faculté de Droit de l’Université de Tel-Aviv, en collaboration avec des chercheurs des universités Ben Gourion en Israël et Columbia aux Etats-Unis, ainsi que des organisations et institutions gouvernementales israéliennes comme le Bureau central des statistiques, l’Administration fiscale, le Registre du commerce, le Curateur général et la Banque d’Israël.
Selon les données du rapport, trois Israéliens sur quatre (soit 76% du public) donnent de l’argent ou équivalent à des organisations philanthropiques. La participation moyenne par ménage est estimée à 300 shekels (environ 77 euros) par année. Des études dans le passé ont montré que la contribution annuelle de l’ensemble des ménages en Israël s’élève à cinq milliards de shekels (1,282 millions d’euros).
L’Institut pour le droit et la philanthropie est un organe de recherche innovant, unique en Israël, au service de la société civile et des organisations philanthropiques et sociales, qui a entre autre pour but d’aider les décideurs et les donateurs à rendre leurs contributions plus efficaces et adaptées à la réalisation de leurs objectifs.
Engagement moral et plaisir de donner
Parmi les principales motivations des donateurs, ressortent en particulier le besoin de l’aide aux nécessiteux, la foi dans l’objectif à atteindre, l’engagement moral et le plaisir de donner. Environ un tiers le font par devoir religieux et seulement trois pour cent pour les avantages fiscaux. Les buts poursuivis son l’aide aux populations dans le besoin, l’assistance en matière de santé et le soutien aux institutions religieuses.
« De nombreux facteurs influent sur la motivation à donner », explique Me Galia Pitt, directrice professionnelle de l’Institut. « Par exemple, la compréhension du fait qu’il est nécessaire de donner, tradition enracinée dans l’éducation et le sens de la responsabilité sociale. Le don sans contrepartie aux nécessiteux est une tradition bien établie dans les principales religions pratiquées en Israël. Les juifs, les musulmans et les chrétiens sont familiers avec ses principes, et cela se retrouve dans leur habitudes de don ».
Les Israéliens préfèrent donner aux mendiants dans la rue
Un fait particulièrement intéressant mentionné dans le rapport se réfère à la manière de donner des Israéliens : bien qu’Israël soit considéré comme une nation mondiale de startups, il semble que le public dans sa majorité préfèrent encore le don traditionnel et intuitif – directement aux mendiants dans la rue ( 58%) ou aux fonds de bienfaisance (52%), par rapport aux dons en ligne, par les réseaux sociaux ou par messages texte sur téléphone portable. Seules quelques personnes isolées (7,5%) donnent par Internet, par les réseaux ou par messages texte.
« Quand les gens ne font pas confiance à l’aide de l’Etat, ils donnent davantage »
« Le rapport montre clairement que lorsque le niveau de confiance dans les autorités de l’Etat pour l’aide sociale est bas, les gens ont tendance à donner aux organisations sociales », explique Me Galia Pitt. « La plupart des Israéliens sont généreux et donnent, mais ne sont pas conscients de la puissance de leur contribution. L’importance principale du rapport est qu’il nous permet de mieux comprendre les considérations qui poussent les Israéliens à donner, connaissance qui nous permettra de structurer des outils éducatifs pour produire dans l’avenir une participation plus éclairée, d’améliorer l’action des organisations sociales et de les soutenir ».
Source http://www.ami-universite-telaviv.com