Un garde de sécurité a déjoué l’attaque d’un représentant de l’Agence juive à Paris
Selon un témoin, un passant a aperçu l’homme arborant une kippa et a tenté de l’attaquer avant d’en être empêché par le garde
La population juive se réunit pour une manifestation contre l’antisémitisme à Créteil, à l’est de Paris, le dimanche 7 décembre 2014, après l’attaque d’un couple juif français qui avait ravivé l’inquiétude suscitée par le sentiment antisémite qui règne depuis longtemps en France. (AP Photo / Rémy de la Mauvinière)
BRUXELLES (JTA) – Un garde de la sécurité a contrecarré l‘assassinat du plus haut représentant de l’Agence juive pour Israël en France dans ce qu’un témoin a décrit comme un incident antisémite.
Selon Josh Schwarcz, secrétaire général de l’Agence juive, l’épisode d’octobre s’est déroulé un samedi soir sur les Champs-Élysées, une zone commerçante réputée.
«Nous étions avec six députés israéliens et Daniel Ben-Haim», a déclaré Schwarcz à JTA, à Bruxelles, où le président de l’Agence juive, Isaac Herzog, a fait allusion à cet incident dans un discours prononcé mercredi devant le Parlement européen. Il illustre clairement la crise de l’antisémitisme en Europe, et plus particulièrement en France, aujourd’hui.
Schwarcz a déclaré qu’un passant avait remarqué que Ben-Haim portait une kippa.
«Nous parlions tous l’hébreu et ce gars-là a commencé à avancer dans notre direction, prévoyant clairement d’attaquer Daniel», s’est-il rappelé.
L’agent de sécurité a brièvement lutté avec l’homme qui s’est enfui.
“Si un responsable de la sécurité de l’Agence juive n’avait pas arrêté l’attaquant en faisant barrage de son propre corps, cet incident aurait pu être un incident international ou une tragédie”, a déclaré Herzog lors d’un événement organisé par le Congrès juif européen avant le 27 janvier, Journée internationale de commémoration de la Shoah.
Schwarcz a déclaré que l’incident “montre la réalité dans laquelle vivent les Juifs français, à savoir que le port de la kippa est une invitation à l’agression physique“.
Il a ajouté que l’Agence juive n’avait pas déposé plainte auprès de la police ni rapporté publiquement l’incident avant le discours de Herzog qui le révèle aujourd’hui.