Parachath ‘Hayé Sara

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A la table du Chabbath, par le rav David Gold

Pourquoi la Knesset ne doit pas passer à gauche…

Cette semaine on commencera notre étude avec l’aide du Tout Puissant sur une question (qui n’est pas liée avec la paracha) souvent posée par le public. Il s’agit de comprendre pourquoi après avoir passé Roch Hachana et Yom-Kippour, on continue à prier  Hachem pour recevoir la bénédiction du Ciel au cours de l’année? Or, le Talmud fixe qu’à Roch Hachana on a DEJA été jugé : à savoir de quelle manière se déroulera notre année à venir. De plus la Guemara (Bétsa 17) enseigne que la subsistance de l’homme est fixée depuis Roch Hachana (en dehors des dépenses pour l’étude de la Tora des enfants ainsi que les dépenses de Chabbath et des fêtes). Donc à quoi sert de supplier Hachem tout au long de l’année alors que les dés sont déjà jetés? La question est d’autant plus d’actualité qu’en Israël on a commencé à intercaler dans la prière journalière: « Donnes- nous de la rosée et de la pluie… » depuis le 7 Hechvan (en France et dans le reste du monde on intercalera cette demande, vers le début décembre). En fait cette question est déjà rapportée dans un Tossafoth (Roch Hachana 16 D. H. Quémån) et ils y répondent d’après un autre passage d’une Guemara. L’explication sera que dans le cas où le Klall Israël a été déclaré coupable à Roch Hachana, nécessairement Hachem décrétera des pluies en petite quantité (comme punition collective). Or, si durant l’année la communauté se reprend et abandonne son mauvais chemin, malgré tout, le verdict de Roch Hachana ne changera pas: la quantité de pluie sera la même ! Cependant, la Providence divine fera tomber la pluie justement dans  les endroits où on en a le plus besoin. Par exemple dans les champs et les vergers de Galilée afin d’assurer la production agricole nécessaire au pays. Le contraire sera vrai ! Dans le cas où le Clall Israël s’est magnifiquement bien comporté durant les fêtes: tout le monde s’est rendu à la synagogue, s’est repenti de ses mauvais actes de l’année écoulée…, Hachem dans sa grande Miséricorde fixera un bon niveau de pluies pour l’année. Or, si à D’ne plaise, durant l’année la communauté commence à baisser les bras dans l’application des Mitsvoth et des bonnes résolutions de Roch Hachana, Hachem ne modifiera pas la quantité d’eau à descendre du Ciel (car ce qui a été fixé ne bougera pas !). Cependant, au lieu de la faire descendre à des horaires qui n’importent personne, comme par exemple durant les nuits d’hivers (où toute la population se trouve confortablement sous ses couvertures et oreillers), Hachem fera descendre cette pluie en pleine journée, ce qui rendra difficile la vie d’une bonne partie de la population (les passants, écoliers, etc…). Cas plus extrême, si la population s’éloigne de la pratique (par exemple que la majorité à la Knesset passe à la gauche-anti religieuse…), alors la quantité d’eau fixé à Roch Hachana descendra mais à des endroits qui n’auront aucun intérêt. Par exemple dans le grand sud : désert du Néguev, ou dans la Mer Morte. Fin du Tossafoth (et de son adaptation aux temps modernes..).

On voit ce même phénomène lors de la création du monde. Le 3° jour de la création, D’ créa la végétation et les fruits de la terre et des arbres. Seulement il est marqué plus loin que la récolte n’a éclos qu’après la création de l’homme. Rachi explique que les fruits n’ont poussé qu’au moment où Adam a été rejeté du Gan Eden (après avoir fauté en mangeant de l’arbre de la connaissance) pour aller devoir travailler la terre. Tout le temps où Adam ne labourait ou ne semait pas, il n’avait pas de considération pour la récolte et donc il ne priait pas pour avoir une belle récolte (dans le Gan Eden sa subsistance était gratuite: sans aucun labeur). Or il a fallu qu’il sorte du Paradis pour goûter à la dureté du travail agricole et c’est à ce moment qu’il s’est tourné vers D’ afin qu’Il fasse pleuvoir. Suite à cela, Hachem –dans Sa grande bonté- a fait tomber la pluie en abondance et en final les fruits ont poussé.

Rav Bidermann apprend de ce passage un principe pour la vie. Hachem avait déjà préparé la récolte sous terre (depuis le 3° jour) seulement il manquait la prière de l’homme pour mettre à jour toute cette bénédiction! Pareillement dans la vie: la profusion est là (c’est déjà marqué dans le Ciel), seulement il est nécessaire que l’homme se tourne vers son Créateur afin de la faire descendre ! Et ce, grâce à sa prière. Dans le même sens, le commentaire Or Ha’haim écrit au sujet de notre mère sainte Rachel (qui était dans l’incapacité d’avoir des enfants) à partir du verset: » Et Hachem se souvint de Rachel; écouta sa prière et ouvrit sa matrice (pour donner naissance)… » On voit ce même phénomène, bien qu’Hachem se souvint de notre mère, il fallait encore sa prière pour qu’arrive le prodige (qu’elle tombe enceinte et donne naissance à Yossef).

Pourquoi Eliézer a muselé les chameaux de son maître?

Au début de la Paracha Abraham s’occupera de marier son fils Yits’haq. Pour cela, Avraham envoi son fidèle serviteur Eliézer vers sa contré pour prendre une bonne fille comme épouse: ce sera Rivka. Pour aider à sa mission, Avraham l’envoie avec 10 chameaux remplis de richesses afin d’amadouer le futur beau-père.

Le Midrash rapporté par Rachi exprime quelque chose d’intéressant sur ces quadrupèdes du désert. Il enseigne qu’ils étaient muselés tout le long du voyage afin de ne pas venir à manger de la récolte des agriculteurs. Les commentateurs s’étonnent car (‘Houlin 7) le Talmud enseigne  que les animaux des Tsadikim, et à plus forte raison, les Tsadikim eux-mêmes,  ne trébuchent pas dans le péché même par inadvertance ! La preuve est de l’âne de rabbi Pin’has ben Yaïr qui ne mangeait pas d’une nourriture dont on n’avait pas prélevé les Maasseroth (la dîme). Donc comment se fait-il qu’Elièzer a eu besoin  de museler ses chameaux pour ne pas venir à voler ?! Pour comprendre la suite, on est obligé de faire une petite introduction. Les Tossafoth enseignent qu’Hachem protège ces hommes d’exceptions de ne pas fauter précisément sur des interdits liés à la nourriture. Car puisque les aliments entrent dans le corps de l’homme, c’est une souillure pour le Tsadik s’il devait trébucher même par inadvertance sur ces fautes ! Par contre pour d’autres interdits, le Tsadik ne sera pas protégé !

Sachant cela, le Kovets Chiourim (Pessahim 112) enseigne un beau ‘Hidouch. Il définit –preuve à l’appui- l’interdit du vol comme « extérieur » à l’objet volé. En effet, le vol est un interdit qui repose sur l’homme (le voleur). Tandis que les défenses alimentaires, par exemple une viande dont on n’a pas fait l’abattage rituel (Nevéla/Tréfa), ce sont des interdits qui reposent sur le morceau de viande elle-même! Donc lorsque Tossafoth (rapporté précédemment) explique que le Tsadik (ou même son animal) sera sauvé des interdits alimentaires c’est précisément un interdit qui « repose » sur l’aliment lui-même et non sur l’homme. Grâce  cette fine distinction, on pourra éclaircir notre passage de la Tora. C’est que le vol n’étant  pas un interdit qui repose sur l’objet volé, Eliezer a bien fait de museler ses chameaux car il n’avait pas l’assurance que les chameaux ne se nourrissent  pas de la récolte du voisinage (car cela ne ressemblait pas aux interdits alimentaires).

La force d’une prière

Cette semaine on a développé principalement la prière, on continuera sur cette même verve. Cette histoire véridique est rapportée par rav ‘Haim Zaïde et remonte à plus d’une dizaine d’années. Le rav Zaïde devait prendre l’avion direction… Paris et s’est retrouvé comme de nombreux autres passagers dans la salle d’embarquement de l’aéroport de Lod (Israël). Comme à l’habitude, on informe aux passagers de se rendre en direction des portes d’embarquements. Toute l’assistance se lève, c’est alors que rav Zaïde porte son attention sur une jeune fille qui commence à faire sa prière dans la salle d’attente. Comme l’appel se fait plus pressant, le rav ainsi que tout le groupe se rend dans l’appareil tandis  que la jeune fille n’arrive toujours pas. Le rav trouve place dans l’avion mais il remarque qu’une place reste libre un peu plus loin dans sa même rangée. Entre temps une hôtesse de l’air fait le dernier appel pour demander au retardataire de venir au plus vite rejoindre l’avion… Or, peine perdue la jeune fille continue sa prière et ne se presse pas du tout… Entre temps les portes de l’avion se referment et l’avion commence à rouler en direction de la piste d’envol. Les moteurs grondent et sont prêts à mettre toute leur puissance pour le décollage. Les passagers bouclent leurs ceintures, le décollage n’est plus qu’une question d’une ou deux minutes… Or parmi les passagers des cris se font entendre dans la partie du fond de l’appareil ! Des passagers apeurés font savoir qu’il y a de la fumée suspecte qui envahit la partie arrière. Les stewards sont vites dépêchés et préviennent immédiatement le capitaine d’équipage qu’il est impossible de décoller dans de tels conditions. Le capitaine coupe de suite les moteurs de peur d’une explosion et au bout de quelques minutes l’appareil sera remorqué en direction de l’aéroport: retour à la case départ. A nouveau les passagers rejoignent le hall d’attente de l’aéroport de Lod en attente d’un nouveau départ. Pendant ce temps une équipe de spécialistes sont dépêchés pour vérifier l’origine de la panne et de l’étrange fumée ! Mais, au bout de 2 heures l’équipe revient bredouille: il n’y plus de trace de fumée et aucune panne n’est décelée ! Les autorités de Lod demandent aux passager de reprendre leurs places dans l’avion: il n’y a rien à craindre. De nouveau rav Zaïde revient à sa place mais cette fois la jeune fille fait aussi partie des passagers du vol (elle avait eu le temps de finir sa prière) et l’avion prendra son envol sans  encombre. C’est après que le staff des serveurs aient servi la première collation qu’un des stewards prendra place auprès du rav Zaïde. L’homme qui était loin de toute pratique dans la Tora et les Mitsvoth commença à discuter avec le rav et il s’étonna de la mystérieuse panne qui avait fait perdre de nombreuses heures. Rav Zaide lui dira simplement que cette panne est très simple à comprendre : « Tu vois cette jeune fille au 3° rang. La première fois -avant que l’avion ne prenne son envol- elle était en pleine prière! Or, tu comprends bien que notre Père Qui est au Cieux ne va pas laisser cette jeune fille dans le pétrin alors que son avion décolle! Donc Hachem est intervenu et a fait qu’une panne inconnue se déroule pour stopper le décollage. Le steward était tout étonné: » Quoi, un si grand miracle effectué pour la prière de cette jeune fille!? Le rav Zaide répliqua qu’au moment où l’on prie on se rapproche beaucoup du Ribono chel Olam. Comme dit le Roi David: » Et moi, la proximité avec Hachem m’est bonne ! » Un homme peut au travers de sa supplique se rapprocher et éprouver des sentiments intenses qui ne se retrouvent pas dans sa vie de tous les jours. Le steward n’en revenait pas du pouvoir d’une prière : coller un Jumbo au sol ! Or, ce fait entraînera que notre homme réfléchisse un tant soit peu sur le sens de la vie: qu’il existe d’autres intérêts que le plaisir des grands voyages et du duty free sur les lignes transatlantiques… Rav Zaide lui proposa de venir participer à un séminaire pour Ba’alé Téchouva qu’il s’apprêtait à faire afin d’initier au judaïsme et à la pratique. Le steward donna son accord et en final partagera un séminaire avec le rav Zaide. Par la suite notre homme découvrira les joies de la Tora et de sa profondeur et deviendra un vrai Ba’al Techouva: Heureux soit le Call Israël!

Fin du premier round! (Si on s’en arrêtait là : Dayénou/cela nous aurait suffi!). Or, quand la Main de la Providence divine s’exerce, les choses et événements continuent de bien plus bel… Quelques années passèrent et un coup de fil sonne à la maison du rav Zaïde, au bout du combiné notre ancien steward qui s’était rapproché de la Tora et qui avait gardé le contact. Il demanda au rav: « J’ai reçu une proposition de chidoukh, et j’aimerais que le rav vérifie les données… » Le rav Zaïde accepta la mission. Rav Zaïde fit des recherches et …. d’après vous quelle était l’identité de la jeune fille? Il s’est avéré que la jeune fille qu’on lui présentait n’était autre que celle de l’avion pour Paris: la boucle fut bouclée! Cette jeune fille était elle-aussi Ba’al Techouva lorsqu’elle partait en France. Or son chemin était parsemé d’embûches et de difficultés de toute sorte… Son seul espoir était de trouver un bon zivoug et en final se sera justement le steward qui a fait Techouva (grâce à elle) avec qui elle trouvera son bonheur… Mazal Tov!

Coin Hala’ha: on fera attention lors de notre allumage de Chabbath de ne pas placer les bougies juste derrière la porte d’entrée car en ouvrant, on risquera facilement de les éteindre. Pareil dans le cas où elles sont posées à l’entrée du balcon: on ne pourra pas ouvrir tout le temps où les bougies seront allumées. Lorsque le vent ne souffle pas au-dehors, le Michna Beroura permettra d’ouvrir la porte très précautionneusement (Choul’han Aroukh 277.1).

 Chabath Chalom et à la semaine prochaine si D’ le veut !

David Gold, Sofer écriture ashkénase et écriture sépharade mezouzoth téphilines birka habait méguiloths et toute autre commande

On priera pour la santé de Yacov Leib Ben Sara, Chalom Ben Guila et aussi de Yéhouda Ben Esther parmi les malades du Clall Israel.

Pour la descendance  d’: Avraham Moché Ben Simha, Sarah Bat Louna; et d’Eléazar Ben Batchéva

Léilouï Nichmat: Joseph/Yossef Ben  Romane,Réuven David Ben Avraham Naté, Dora Dvora Bat Sonia, Simha Bat Julie, Moché Ben Leib; Eliahou Ben Raphaél; Roger Yhïa Benimha Julie; Hanna Clarisse Bat Mercedes; Yossef Ben Daniéla תנצבה que leurs souvenir soit source de bénédictions

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