Voilà ce qu’a déclaré le président de l’autorité palestinienne, Abou Mazen, lors d’une rencontre avec le député arabe, Issawi Frej, et le secrétaire général du parti de gauche israélien Meretz, Mossi Raz, aussi porte-parole du parti auprès de la communauté internationale.
Et Abou Mazen d’ajouter : « Je ne comprends pas ceux qui refusent la proposition des Français de s’asseoir à la table des négociations. Ce plan est nettement meilleur qu’un autre, et nous souhaitons que la communauté internationale soit responsable du règlement de ce conflit qui n’en finit pas. Nous voulons que le monde entier nous soutienne, car nous sommes le dernier des peuples à souffrir de la colonisation (kivouch). Combien de temps cela peut-il durer ? Combien de temps encore le monde va-t-il accepter l’idée qu’un peuple soit dominé par un autre ? Oubliez donc le passé et venez prendre place à nos côtés à la table des négociations ».
Puis Abou Mazen a repris l’argument du ministre français, Jean-Marc Ayrault, selon lequel si Netanyahou ne cherche pas à trouver un accord de paix, le groupe terroriste Daech risque de fleurir dans la région, mettant en danger la sécurité de ses habitants, juifs ou arabes. « Nous sommes contre la violence et le terrorisme, et nous ne les voulons ni ici, ni en Europe. Mais si nous ne faisons rien, ce seront tous les mouvements extrémistes de Syrie, du Liban, d’Egypte et d’Irak qui pénétreront en Israël ».
Afin de montrer patte blanche, Abou Mazen a donc conclu son entretien en reconnaissant l’existence d’une incitation à la haine dans les écoles palestiniennes et au sein des réseaux d’information. Néanmoins, il s’est empressé d’ajouter que cela ne regardait ni lui, ni les responsables israéliens : « Venez, a-t-il lancé. Sortons de ce problème en laissant la commission fondée pour cela il y a déjà seize ans faire son enquête… »
En somme : il semble que le retour souhaité aux négociations ne puisse se faire, tant du point de la France que des responsables palestiniens, sans agiter le drapeau de la sécurité internationale. En d’autres termes, l’avenir du peuple palestinien concerne toute la planète. S’il n’est pas réglé au plus vite, les grands Etats démocratiques du monde entier verront déferler sur eux des hordes de terroristes assoiffés de sang, aussi bien juif que chrétien…
« Froussards de tous les pays, unissez-vous derrière la cause palestinienne ! Il en va de votre vie ! »
Ca, c’est une vraie campagne prosélytique.