Oui, Mesdames, Messieurs de la Nupes, votre antisionisme est « LA forme réinventée de l’antisémitisme ».
Le 19 décembre 2019, le cimetière de Westhoffen (notre illustration) était profané et les Juifs, morts et vivants, attaqués par des êtres venus des bas-fonds de l’humanité. Ce jour-là, y a-t-il cause à effet ou circonstance amère, le député Sylvain Maillard (LREM) déposait à l’Assemblée nationale une résolution qui porte son nom visant à faire adopter la nouvelle définition de l’antisémitisme proposée par l’IHRA. L’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) rassemble des gouvernements et des experts dans le but de renforcer et de promouvoir l’éducation, le travail de mémoire et la recherche sur l’Holocauste et de mettre en œuvre les engagements de la déclaration de Stockholm de 2000.
Rappelons que cette résolution qui donne une définition opérationnelle de l’antisémitisme, certes non contraignante, a été adoptée par les 31 États membres de l’IHRA le 26 mai 2016, mais aussi par des villes comme Paris d’Anne Hidalgo, Nice de Christian Estrosi, l’administration Jo Biden aux Etats-Unis, le Parlement Européen, les Nations unies et des dizaines de villes dans le monde. Il s’agit bien là d’un consensus international
Ce texte clair, concis, a le mérite de nommer le mal. « L’antisémitisme est une certaine perception des Juifs qui peut se manifester par une haine à leur égard. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme visent des individus juifs ou non et/ou leurs biens, des institutions communautaires et des lieux de culte.»
Cette résolution postule clairement que l’antisionisme peut être assimilé à une nouvelle forme d’antisémitisme. En commémorant le 75e anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv à Paris en 2017, Emmanuel Macron lui-même avait déclaré : « Nous ne cèderons rien à l’antisionisme car il est LA forme réinventée de l’antisémitisme ». Le chef de l’Etat a rappelé cette évidence à plusieurs reprises : l’hostilité à l’Israël est souvent devenue le cache-sexe des antisémites.
Cette résolution a été adoptée par les députés français non sans débats et polémiques, mais adoptée.
Tous les députés alsaciens avaient alors adopté cette résolution. Tous ? A l’époque oui, mais depuis que la composition de l’Assemblée nationale a changé avec les élections législatives de juin 2022, la donne a changé.
C ‘est certainement en réponse à cette résolution sans ambiguïté que 34 élus de la NUPES, dont Monsieur Emmanuel Fernandes, député de la deuxième circonscription du Bas-Rhin, ont présenté une résolution de 24 pages digne par sa longueur d’un discours de Staline ou de Castro. Est-ce pour occuper le terrain médiatique et politique, est-ce pour distiller dans les esprits, tel un poison, certaines idées incongrues et haineuses ?
L’art ou plutôt le supplice bien connu de la répétions dans ces 24 pages vient résonner en écho des colporteurs de haine des années sombres de notre histoire. Par le mensonge et la relecture de faits établis pourtant têtus, ils ne servent que leurs intérêts électoraux populistes et sûrement pas la paix au Moyen-Orient ni l’apaisement dans notre pays déjà soumis aux clivages, fractures sociales et communautaires.
Deux revendications basées sur le mensonge et la haine d’Israël tournent à nouveau en boucle depuis quelques semaines :
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reconnaître officiellement le BDS (boycott discrimination sanction), pourtant condamné en France, qui appelle à des sanctions contre l’État juif
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Condamner Israël pour crime d’apartheid.