Une « ville souterraine » pleine de téléphones a été découverte : ainsi des détenus ont dissimulé des appareils sous terre.
Dans une opération spéciale à laquelle une équipe de Ynet s’est jointe, des agents de l’administration pénitentiaire ont découvert une méthode de contrebande sophistiquée : des détenus terroristes ont utilisé des espaces souterrains dans la prison de Ganot, scié des tuyaux d’égout et y ont dissimulé des téléphones portables. Plus de 40 appareils ont été retrouvés, dans le contexte de la mise en œuvre des conclusions de l’évasion de la prison de Gilboa. L’administration pénitentiaire met en garde : les réductions budgétaires compromettraient la lutte contre la contrebande.
Le projet de renforcement des cellules et de remplissage des espaces souterrains avec du béton est actuellement dirigé par le commissaire général de l’administration pénitentiaire, Kobi Yaacobi, dans le cadre de la mise en œuvre des conclusions de la commission d’enquête gouvernementale constituée après l’évasion de la prison de Gilboa. La commission avait révélé qu’il existait des espaces vides sous certaines prisons, créés par la construction sur pilotis, avec des vides de dizaines de centimètres entre le sol et les cellules.
Dans le cadre des nouvelles mesures de sécurité, une méthode surprenante a été découverte : les détenus ont scié les tuyaux d’égout des toilettes et les ont utilisés pour dissimuler des sachets magnétiques contenant des téléphones portables. À l’aide de « cannes à pêche » improvisées équipées d’aimants, ils ont réussi à récupérer les sachets et à utiliser les téléphones.
Face aux inquiétudes liées aux réductions budgétaires, l’administration pénitentiaire avertit que la coupe prévue pourrait gravement affecter sa capacité à continuer de lutter contre les activités de contrebande et à appliquer les recommandations de la commission d’enquête sur l’évasion de Gilboa.
Lors de l’opération dans la prison de sécurité de Ganot, à laquelle s’est jointe une équipe de Ynet, les agents ont découvert plus de 40 téléphones portables dissimulés sous les planchers des cellules. Selon la méthode développée, les détenus ont scié les tuyaux d’égout et créé des espaces cachés pour y cacher les téléphones. Avec des cannes magnétiques, ils extrayaient les appareils lorsque nécessaire et les utilisaient pour communiquer depuis la prison.
Le commissaire Hatem Azam, qui dirige le projet, a souligné la sophistication des détenus : « Nous faisons face à des ruses élaborées, et nos actions visent à contrer ces tentatives et à empêcher toute communication illégale. De plus, nous avons mis en place des bloqueurs de signaux cellulaires pour compliquer toute possibilité de communication. Nous continuerons à identifier et à sceller les ‘villes souterraines’ ».
Le commissaire Eran Fayir, commandant du district sud, a exprimé ses préoccupations face à une éventuelle réduction budgétaire : « En plein cœur de la lutte, le ministère des Finances envisage de réduire le budget, alors que nous mettons au jour des stratagèmes qui permettent aux détenus de sécurité de communiquer depuis la prison. La sécurité de l’État dépend de la prévention de ces contrebandes. La vie humaine et la sécurité de l’État ne peuvent pas être échangées contre de l’argent. »
JForum.Fr et YNET