Où en est-on en Israël ?

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Désolé, mais Netaniahou a devant lui 28 jours (moins quelques uns qui se sont déjà écoulés), et le travail qu’il a devant lui est énorme ! Peut-être lui faut-il quelques années pour arriver à un résultat…

Toutefois, il y a quelques éléments qui peuvent permettre quelqu’espoir.

Nul doute que quiconque ne parvient pas, dans le groupe de Droite, de baisser pavillon et qui mène le pays vers un 4e tour d’élection y ira de sa propre peau ! A savoir : tant Sa’ar, Bennet que Smotrich ne peuvent absolument pas se permettre de remplir un tel rôle, car il s’agit de partis qui soit n’existaient pas auparavant, soit étaient très proches de la limite inférieure. Donc s’ils commettent une telle erreur, on peut leur annoncer dès maintenant qu’ils ont terminé leur carrière politique…

Toutefois, ces groupes ont en eux quelque chose d’irréaliste : ainsi que ‘Hayim Walder l’a rappelé en un article paru ce vendredi, le sionisme religieux a l’habitude d’aller contre ses propres intérêts, et de permettre à la Gauche d’accéder au pouvoir juste pour des principes discutables, ou dépassés ! Dans la vie politique, il est bon parfois d’être pragmatique. Quelle est la question ? Celle d’accepter que le gouvernement soit basé sur les voix arabes. En l’occurence, celles de Ra’am, de Mansour Abbas, en tout cas, en un premier temps, car par la suite, il est possible que d’autres personnes s’y ajoutent. Smotrich crie sur tous les toits que c’est aller contre les principes du sionime religieux, et s’y refuse absolument. Walder (et Yoni Grienstein dans sa caricature, publiée ailleurs sur notre site) rappelle au sionisme religieux qu’il a déjà loupé d’autres marches dans ce domaine, et pour des raisons de principe discutables a déjà permis à la Gauche d’arriver au pouvoir, ce qui, en son temps, a entrainé les accords de Camp David et le retrait de la bande de Gaza, dont Israël souffre jusqu’à ce jour.

Puis également, après tout ce que Bibi (et Trump, soyons honnêtes) ont défait la thèse palestinienne et l’ont réduite à pas grand chose, la position arabe générale dans le pays a nettement évolué, et justement tout le jeu de Mansour Abbas consiste à faire comprendre qu’il est mieux pour les arabes locaux de pénétrer dans le jeu politique et d’y prendre part, afin d’améliorer pragmatiquement le sort des Palestiniens (qui n’est pas mauvais, mais c’est vrai que sur le plan de la sécurité civile, cela n’est pas très fort chez eux). De la sorte, il n’est pas impensable d’accepter un tel gouvernement, surtout qu’en cas de conflit avec des pays arabes, il est toujours possible de dissoudre le gouvernement s’il prend une direction qui n’est pas valable pour les Juifs y vivant.

Ce point fait l’objet d’une grande discussion, donc, quand les partis orthodoxes sont tous d’avis qu’il est possible d’accepter une telle composition du gouvernement.

Le cas de Sa’ar est un peu différent : son grand problème dans la vie est la haine qu’il ressent contre Netaniahou (lequel est effectivement quelque peu fautif dans l’affaire, sans nul doute). Pour lui, il faut trouver une formule innovante, comme par exemple déplacer le pion – mettre Netaniahou comme Président de l’Etat, ou de la Knesset. C’est une option possible, mais elle demande tout de même un effort des deux côtés, de Netaniahou qui doit lacher le poste (la maison du Président est toutefois plus agréable que celle du Premier ministre, ce nous semble) et surtout de la part de Sa’ar, qui peut redouter que Netaniahou, à partir de ce poste, visera à tout diriger, comme il l’a fait jusqu’à présent (et Sa’ar n’aurait pas tort).

Mais, justement, pour Sa’ar, c’est à prendre ou à laisser – et laisser signifie qu’il perdrait tout espoir d’arriver à quoi que ce soit d’important dans l’establishment politique à l’avenir.

Nous concluerons ainsi : c’est vrai que tout est pour l’heure fort décevant, voire désespérant, mais la pression sur les gens en présence, dans le clan de droite, est forte, et pourrait faire que des solutions originales soient trouvées.

En attendant, comme dit, Lapid prend des vacances, au lieu de tenter de monter une option contraire, ce qui prouverait qu’il sait pertinnemment que son groupe, « Tout sauf… », n’a aucune chance d’y arriver…

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