Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a rencontré lundi en Jordanie le roi Abdallah II, lors d’une rare visite dans le royaume axée sur le processus de paix israélo-palestinien en panne depuis 2014 et sur la question de Jérusalem.
La Jordanie et l’Egypte sont les deux seuls pays arabes à avoir conclu la paix avec Israël. La dernière visite annoncée publiquement de M. Netanyahou en Jordanie remonte à 2014.
Le roi jordanien a réitéré « la nécessité d’avancer dans les efforts en vue de trouver un règlement au conflit israélo-palestinien sur la base de la solution de deux Etats », c’est-à-dire la création d’un Etat palestinien coexistant avec Israël, selon un communiqué du cabinet royal à Amman.
« Le seul moyen de réaliser la paix et la stabilité dans la région » est une solution qui permettrait « la création d’un Etat palestinien sur les lignes de juin 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, qui vivrait en paix et en sécurité à côté d’Israël », a-t-il ajouté.
Pour Abdallah II, la question de Jérusalem, l’une des plus épineuses du conflit israélo-palestinien, est « la clé pour réaliser la paix dans la région ».
Les Palestiniens revendiquent Jérusalem-Est comme la capitale de l’Etat auquel ils aspirent. Mais pour les Israéliens elle est leur capitale « éternelle et indivisible ».
La Jordanie, un allié des Etats-Unis, est un acteur historique dans le processus de paix mais aussi le gardien des lieux saints musulmans à Jérusalem-Est.
A Jérusalem, le bureau de M. Netanyahou a affirmé dans un communiqué que la brève rencontre s’était déroulée à Amman et confirmé qu’elle avait porté sur la question de Jérusalem.
« M. Netanyahou a réitéré l’engagement d’Israël à respecter le statu quo dans les lieux saints à Jérusalem », selon le communiqué israélien.
Israël a nommé en février un nouvel ambassadeur en Jordanie, poursuivant la normalisation avec Amman après des mois de tensions consécutives à la mort de deux Jordaniens tués par un agent de sécurité israélien dans l’enceinte de la représentation diplomatique en 2017.
Israël avait annoncé le 30 janvier la réouverture de son ambassade à Amman, qui avait été fermée pendant six mois.
Un arrangement avait été trouvé en janvier 2018, Israël exprimant ses regrets et acceptant de compenser les familles des victimes, non seulement pour les évènements de juillet 2017, mais aussi pour la mort d’un juge jordanien, tué le 10 mars 2014 par les forces israéliennes à Allenby (ou pont du roi Hussein), important point de passage entre la Jordanie et la Cisjordanie occupée par Israël.
Source : msn.com/fr-be