Le premier ministre, Binyamin Netanyahou a tenu une conférence de presse hier à Kigali, la capitale du Rwanda, dans laquelle il est revenu sur les critiques émanant des Etats-Unis quant à l’autorisation du gouvernement israélien pour la construction de 800 logements supplémentaires à Ma’alé Adoumim et à Jérusalem. Le Secrétaires d’État des États-Unis, John Kerry, avait en effet déclaré ce mardi que la construction de ces logements constituait « un pas de trop dans ce qui semble bien relever d’une conquête territoriale, d’un développement de l’occupation et de la formation d’avant-poste, autant de comportements qui empêche une solution vers deux Etats ».
« Que les choses soient claires, a précisé Netanyahou, ce n’est pas la construction à Jérusalem et à Ma’alé Adoumim qui fait reculer les perspectives de paix. Non, en revanche ce qui éloigne la paix, ce sont avant tout les critiques incessantes à l’encontre de l’existence de l’Etat d’Israël à l’intérieur de ses frontières. Le moment est arrivé pour les nations du monde de se faire à cette évidence ».
Rappelons que la décision de construire 800 nouveaux logements a été prise immédiatement après les derniers attentats meurtriers survenus la semaine dernière en Israël. Dans un communiqué publié en début de semaine, il est question de 560 maisons qui seront construites à Ma’alé Adoumim, dans les environs de Jérusalem, ainsi que de 140 logements dans le quartier de Ramot, et encore d’une centaine à Har ‘Homa et Pisgat Zeev, trois quartiers à la périphérie de Jérusalem qui ont été construits sur des terres conquises après la guerre de 1967.
Mais rappelons aussi que, parallèlement à ces constructions, Netanyahou et Libermann ont aussi annoncé qu’ils avaient donné leur accord pour que 600 nouveaux logements palestiniens voient le jour à Beth Tsafafa, au sud-ouest de Jérusalem.