Il sort rarement de son bunker du Quartier sud de Beyrout, à Daiyeh, où il a reçu l’avertissement de l’élimination ciblée du n°2 du Hamas, Salah Al Arouri, le 2 janvier 2024, date des éliminations de Qassem Souleimani et Abu Mahdi al-Muhandis, 4 ans plus tôt, à Bagdad).
Il semble qu’au sommet du Mossad, l’Institut sache avec une précision de 100 % où se trouve Nasrallah à chaque heure de la journée. Même s’il change d’adresse, « nos hommes au Liban » sont au courant.
Jusqu’à présent, nous avons vécu en sachant que le Hezbollah était une sorte d’adversaire-partenaire à part entière, avec la conviction qu’Israël n’avait pas l’intention d’éliminer Nasrallah. Au cours de ses 32 années de mandat en tant que secrétaire général de la plus grande organisation terroriste, la plus armée, la plus compétente et la plus disciplinée du monde, Israël a appris à prédire le contenu de ses discours et a su évaluer les hauts et les bas de sa santé. Mais une nouvelle génération de commandants grandit sous ses ordres au sein de l’organisation. On peut supposer que les nouvelles qui révèlent périodiquement les noms de ses futurs successeurs irritent Nasrallah, qui soupçonne à juste titre qu’Israël est l’origine des informations qui fuient, pour l’affaiblir et créer des tensions internes au sein de la direction de l’organisation.
Le Hezbollah décapité en cas de déclenchement de la « guerre totale »
Il semble qu’au sommet du Mossad, les décideurs sachent avec une précision de 100 % où se trouve Nasrallah à chaque heure de la journée. Même s’il change d’adresse, « nos agents sur le terrain » sont au courant du problème. Nasrallah est également convaincu qu’Israël peut l’atteindre et se retient (mais jusqu’à quand ?). La sécurité autour de lui – de loin comme de près – a en effet été renforcée, mais l’ancien chef du Mossad, Yossi Cohen, a récemment révélé, dans les termes les plus clairs et sans la moindre équivoque, que « nous connaissons l’emplacement exact où se trouve le secrétaire général de l’organisation terroriste » et nous pouvons le faire tomber à tout moment. » Il a également ajouté : « S’ils décident de régler leurs comptes avec nous, sous les ordres de Nasrallah, Israël pourra le faire à tout moment. » À la seconde même où l’Iran et l’organisation supplétive chiite déciderait de déclencher une guerre « totale » contre Israël, la milice chiite serait immédiatement décapitée.
Le chef d’orchestre du Liban-Sud resté « secret » jusqu’à sa mort
L’élimination d’un haut responsable militaire du Hezbollah, Sami Abu-Talab Abdullah, a été une gifle retentissante. Seules quelques personnes en dehors du Hezbollah ont entendu le nom du responsable de la région sud, du fleuve Litani jusqu’aux fermes de Sheba, où à ce jour, il n’y a pas de frontière contraignante entre la Syrie, le Liban et Israël.
Les combattants de la « Force Nasser », dont la cible, Abu-Taleb était le chef, ont immédiatement juré de lancer une opération de « vengeance immédiate ». 215 roquettes sont tombées sur Tibériade, Safed et le kibboutz Sassa. Il n’y a pas de victimes.
Abu-Talab, son proche collaborateur et deux commandants ont été tués dans la ville de Juvia, à 25 kilomètres de la frontière israélienne. Le porte-parole du Hezbollah explique que le Quatuor était en pleine réunion de travail destinée à planifier des tirs de missiles contre Kfar Blum.
Journal officiel du Hezbollah : l’élimination d’Abu Talab est un coup « douloureux »
Aujourd’hui, Hasem Safi al-Din, commandant du conseil consultatif du Hezbollah, déclare qu’Israël doit comprendre : plus il élimine des gens au Hezbollah, « plus l’organisation devient forte ». En revanche, le quotidien Al-Akhbar, porte-parole de l’organisation terroriste, admet dans un titre audacieux : « Israël a porté un coup douloureux, avec l’assassinat du Hajj Abu-Talab ».
Deux sources au Liban, universitaires, affirment que, même s’ils n’ont jamais entendu parler de Haj Abu-Talab, « il est concevable qu’ils aient (déjà) pris soin de nommer un commandant du Hezbollah dans la région sud ». Que nous apprend ce commentaire ? La plupart des citoyens libanais gémissent sous le poids des bombardements aériens Israéliens et sous le poids du Hezbollah, qui dispose du contrôle du pouvoir au Liban. Nous apprendrons également que le tracé de l’activité de Tsahal a été étendu jusqu’à la ville de Tyr.
Le bureau présidentiel à Beyrouth révèle qu’Israël a averti les habitants de 60 villages du sud de quitter leurs maisons par messages téléphoniques. Mais seuls quelques-uns sont partis, parce qu’ils étaient fatigués des secousses et tremblements. Ils continuent de cultiver les terres agricoles « comme si de rien n’était ».