Fermeté. Le ministre de l’Intérieur italien a menacé de fermer les aéroports du pays si Berlin s’avisait d’y renvoyer des migrants en “charters”.
Matteo Salvini ne semble pas vouloir plier l’échine. L’actuel homme fort de l’Italie, dont le refus d’accueillir le navire humanitaire « Aquarius » dans ses ports avait fait grand bruit, reste fidèle à sa politique de lutte contre l’immigration massive. Aussi, dimanche, il a prévenu Berlin : si des migrants étaient renvoyés en Italie par vols « charters », il n’hésiterait pas à fermer tout bonnement les aéroports transalpins.
« Nous fermons les aéroports comme nous avons fermé les ports »
« Si quelqu’un, à Berlin ou à Bruxelles, pense débarquer en Italie des dizaines de migrants avec des vols charters non autorisés, qu’il sache qu’il n’y a pas et il n’y aura pas d’aéroport disponible. Nous fermons les aéroports comme nous avons fermé les ports », a martelé dimanche le ministre de l’Intérieur italien sur son compte Twitter. Des menaces qui font suite à l’information relayée par l’agence de presse allemande DPA, selon laquelle des vols charters vers l’Italie pourraient avoir lieu dès ce lundi, et que les autorités allemandes n’ont ni confirmée ni démentie.
Samedi, le journal italien La Reppublica révélait que l’Office fédéral allemand en charge de l’immigration était en train d’avertir de nombreux migrants de leur « transfert » imminent, en vertu des accords de Dublin, qui obligent les réfugiés à demander l’asile dans le premier pays européen où ils ont été enregistrés.
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