Autour de la table de Shabbat n° 369 Paracha Bo
Ces paroles de Tora seront étudiées leïlouï nichmat mon père Ya’avov Leib ben Avraham Notté zikhrono livra’ha Laad
Mieux encore que les tests ADN…
Notre paracha marque la fin des 10 plaies. Les trois dernières sont : les sauterelles, l’obscurité et la mort des premiers nés. Le soir du Seder de Pessa’h, le chef de famille récite : »Je (Hachem) suis descendu en Egypte. Moi et pas un ange… » C’est-à-dire que lors de l’ultime plaie (la mort des premiers nés), c’est la Main (de justice) de D’ qui a frappé l’Egypte et non à l’aide d’un quelconque envoyé. En effet, l’impureté en Egypte était très grande et les anges ne faisaient plus de distinction entre la communauté et le peuple égyptien. En effet, cela faisait 210 ans que les Bené Israël étaient installés en Egypte et le « way of live » made in Caire prévalait au détriment de l’héritage éternel de la famille de Jacob. Qui plus est, lors de cette dernière plaie, il fallait différencier dans une même famille les premiers-nés des autres enfants. Or, l’Egypte était connue pour sa très grande « permissivité ». Dans les familles classiques du Caire ou de Ramsès, les mères avaient plusieurs « premiers-nés » provenant de différentes rencontres. Ce n’est que D’, Qui insuffle le souffle de vie à toute créature, Qui sait discerner le secret de la filiation (mieux encore que les tests ADN ou les services proposés dans les nouveaux réseaux sociaux, car qui est d’accord pour se donner au jeu ? D’autre part aucune science n’est infaillible, n’est-ce pas ?).
Donc si la différence entre notre peuple et les Egyptiens était si fine, pourquoi Hachem a choisi de nous libérer ? La réponse que je vous propose est celle donnée par le rav Gamliel Rabinowitch chlita (Ramat Beth Chemech) d’après un enseignement saisissant du Yerouchalmi (Sanhédrin 13.2). Il est connu que le roi Ménaché était un grand fauteur devant l’Eternel. Il était fils du roi ‘Hiskiayhou (Tsadiq), petit-fils du prophète Isaïe et pourtant cela ne l’empêchera pas d’être un grand mécréant. Dans sa grande insolence et méchanceté, il interdira toute pratique du judaïsme et placera des idoles partout jusque dans le saint Temple de Jérusalem (un peu comme les communistes l’ont fait en URSS au siècle dernier…). Seulement la roue tournera et des peuplades ennemies le prendront en captivité. Et, avant de le faire passer vers un monde meilleur (à vrai dire pour son cas très compliqué, le feu des enfers étaient déjà en pleine activité pour le recevoir de la meilleure des manières..), ils le ligotèrent dans une espèce de grande cuve d’airain (pour faire mieux passer la chaleur) remplie d’eau et placeront le tout sur le feu… Le résultat ne se fera pas attendre. La température de l’eau augmenta, augmenta encore. Menaché avait de grosses gouttes qui perlaient sur son front plissé d’angoisse. Son avenir semblait sérieusement compromis… Le roi commença à prier toutes les idoles qu’il a pu servir (les IPhone, dollars, euros etc…) mais rien n’y faisait… Jusqu’à ce qu’il se rappelle d’un verset que son grand père (le prophète Isaïe en personne !) lui avait enseigné : « Lorsqu’arrivera toutes les grandes catastrophes, à la fin des temps, Tu reviendras à D’ … Il t’écoutera … Il n’oubliera pas Son alliance... ». Menaché ajoutera alors cette prière toute particulière : « Je vais l’appeler (D’). S’Il me répond, tant mieux. Sinon tout Son culte ne vaut pas plus que (que D’ nous en préserve) les autres cultes idolâtres… ». Dans le même temps, les anges du Service fermaient les lucarnes du Ciel afin que sa prière ne monte pas vers Hachem. Tandis que d’autres revendiquaient de la part de D’ : « Cet homme qui a tant fait de mal, est-ce que tu vas accepter sa Techouva ? » Hachem répondit : « Si Je n’accepte pas son repentir, Je ferme la porte de la Techouva à d’autres hommes qui chercheront, dans les temps futurs, à revenir de leurs mauvaises actions ! » Hachem fit un trou sous Son trône afin de recevoir la prière de Menaché, écouter sa doléance et au final accepter son retour. En-bas (dans notre monde) Hachem fera souffler un grand ouragan (plus encore qu’en Amérique) et emportera le roi, loin de ses ennemis, et le ramènera sain et sauf à Jérusalem. Menaché reconnaitra alors : « Il existe un jugement (la punition des fautes) sur terre, il existe un Juge (Hachem). » Ce sera le début de sa grande Techouva (bravo).
Le rav Pinkous zatsal explique que ce monde a été créé sous le signe de la générosité et de la mansuétude. Cependant vis-à-vis de Menaché, les anges considéraient que ce n’était pas un véritable repentir. Sa techouva dépendait uniquement du fait de la situation qui semblait sans issue ! Il avait donc décidé de se tourner vers D’. A ce moment, Hachem a dévoilé Son attribut de grandeur incomparable. Il acceptera sa prière contre l’avis des malakhim (anges).
De la même manière, lors de la Sortie d’Egypte les Bené Israël étaient englués dans l’impureté égyptienne. C’est uniquement Hachem qui avait la capacité de voir le point de sainteté qui résidait au plus profond de chacun.
Il existe un Midrach sur le Cantique des Cantiques (Chir Hachirim 2.19) : »Voici la voix de mon bien-aimé qui bondit au-dessus des montagnes et des vallées… » Les Sages enseignent que c’est une allégorie qui vient désigner Moché Rabbénou lorsqu’il prévient le Clall Israël de la libération imminente. La communauté dira à Moché : « Comment va-t-on sortir d’Egypte, dans ce pays qui a été impurifié par notre propre idolâtrie (leur niveau était tellement bas que les Bné Israël étaient de fervents adorateurs d’idoles) ? Mo hé répondit : « Hachem veut vous délivrer. Il ne regarde pas vos fautes mais saute les montagnes (symboles de ces idoles). Le Yisma’h Israël explique que le point de pureté du Clall Israël n’est atteint par aucune souillure dû au péché. C’est uniquement Hachem qui a la capacité d’appréhender cette pureté qui provient du cœur. Les anges n’ont pas cette capacité.
On pourra donc extrapoler cette semaine, que lorsqu’on a la ferme volonté de s’en sortir, de ne pas baisser les bras devant la difficulté comme l’éducation (de nos chères petites têtes blondes..), le Chelom Bayit ou la Parnassa… C’est en soi le gage que Hachem ne nous abandonnera pas et nous aidera dans notre nouvelle démarche. Comme Hachem a sauté nos égarements en Egypte, de la même manière Il sautera au-dessus de nos fautes…
La Techouva est ouverte à tout le monde !
Cette semaine notre histoire véridique nous emmènera à un passé pas si lointain celui de la fin des années 50 à New York. Il s’agit du rav Chlomo Dov Chapira qui était rabbin dans un hôpital de Brooklyn, « le Kings Country Hospital ». Sa tâche était de permettre à tous les Juifs qui venaient s’y faire soigner, de pouvoir pratiquer le judaïsme durant leur hospitalisation. C’est-à-dire qu’il s’occupait de la Cacherouth ou lorsqu’un homme demandait des Tefilines, le rav lui en procurait. Il réglait également, tous problèmes halakhiques. Cet homme était un véritable ange pour les malades car il les soutenait dans les moments difficiles et les réconfortait. Les gens de l’hôpital l’appelaient avec affection « Chaplin« … Dans le même temps il existait un autre genre de « Chaplin » qui faisait de la « prédication » dans l’hôpital. En fait, il appartenait à l’église protestante et veillait aux désirs de tous les malades de confession chrétienne. Cependant, le rapport entre les deux hommes n’était pas formidable, car notre Chaplin/protestant distillait de la haine non-déguisée pour tout ce qui touchait le judaïsme ou les Juifs. Plus d’une fois il dira à son collègue (le vrai « Chaplin ») que dans sa jeunesse il faisait partie de la mission catho et avait pris dans ses griffes plusieurs âmes égarées du judaïsme…
Un soir de la sortie du Chabbath, alors que le rav Dov venait tout juste de faire la Havdala, le téléphone sonna. Il décrocha et au bout du fil un collègue de l’hôpital lui indiqua qu’il fallait venir vite au chevet du lit d’un malade qui demandait sa présence. Le rav s’enquerra de l’identité du malade. On lui répondit c’était Stanislav Van Klein, le pasteur protestant de l’hôpital en personne! Le rav se posa la question pourquoi ce mécréant le demande !? Mais la règle étant que pour quiconque le rav devait se déplacer. Il mit son chapeau et partit pour le Kings Hospital… Arrivé dans l’établissement, le rav demanda qu’elle était la situation du pasteur ? On lui répondit que cela faisait trois jours qu’il était hospitalisé avec de gros problèmes de foie et qu’il était âgé de 82 ans. Le rav se rendit dans la chambre du prêtre, à peine entré, le malade scruta très sérieusement le rav et lui demanda de fermer la porte. Dans la pièce ils étaient tous les deux seuls, le prêtre ouvrit la bouche et dira: « Choulem Aleï’hem, ich bin a Yid !! »/Bonjour, je suis juif ! Le rav bondit sur ses pieds! Il n’y avait aucun doute dans les paroles du pasteur car il parlait dans un accent tellement juif (en Yiddish) alors qu’un froid protestant est aux antipodes de cette chaleur si typiquement juive. Le prêtre compris la réaction du rav et continua en Yidisch : « Si tu as le temps, je vais te raconter mon histoire. Je suis né de parents juifs à Prague. Mon père s’appelait Mordéchai Zéev Kleinweg et ma mère Haïa Kaïla; dans mon lointain passé j’ai étudié au ‘héder à Prague et au Beth Hamidrach. Seulement en grandissant j’ai eu de terribles envies de grandeur, d’honneurs et d’argent… Et comme tu le sais, si on ne travaille pas nos midoth on peut arriver à toutes sortes de catastrophes. A 40 ans je suis arrivé à New York (dans les années 20) et l’année d’après je me suis inscrit au séminaire Théologique Méthodiste protestant de la ville afin de devenir pasteur/missionnaire. Au bout de 5 années d’études j’ai commencé à travailler dans la mission durant les 12 années suivantes. Je me suis baladé dans le monde entier (Amérique du Sud et du Nord, Afrique du Sud). Mes supérieurs voulaient m’envoyer en Erets Israël pour que je fasse mon travail, mais j’ai refusé. Je suis revenu aux USA. Je m’occupais alors de plusieurs communautés partout dans le pays jusqu’à l’âge de 75 ans. Depuis, je travaille à la mission qui est située à Brooklyn. Seulement voilà 3 jours que je suis hospitalisé et je vois ma fin proche ! Alors que je suis à la fin de mes jours je vois tous mes rêves qui se désagrègent devant moi ! Je sais combien je suis tombé bas ! Je me suis rempli de toute la saleté et de l’impureté qui puisse exister. Je n’ai qu’une seule intention c’est de faire revenir la roue à l’envers. Je n’ai qu’un souhait, mourir en tant que Juif ! Je suis né Juif et je veux mourir en Juif ! Mon véritable nom c’est Chimon ben Mordekhai Zéev ! Et je tiens à ce que mon véritable nom soit inscrit sur mon tombeau ». Le silence était très pesant dans la petite pièce. Le rav réfléchit et dit : « Nous ne sommes pas intéressés par des Juifs morts. On veut des Juifs qui vivent ! Si vraiment tu es sincère dans ta confession (Vidouï) alors tu dois commencer dès à présent à te comporter comme un Juif. » Le malade hocha de la tête en guise d’acquiescement. Le rav continua: « Dorénavant tu dois arrêter de manger Tréfa et Nevéla (de la viande non cachère), dès demain tu dois mettre les Tefilines et prier trois fois par jour et organiser ta vie d’après le Choul’han ‘Aroukh. Toute ta fortune, tu dois la consacrer aux œuvres de Tora et à la Tsedaka pour la communauté. C’est seulement ainsi que tu montreras que ta décision est profonde. » Et le rav demanda à l’ancien curé d’écrire toute sa confession sur papier. Le rav dit : « Sache que tu as, à ton passif, la terrible faute d’avoir pourchassé tes frères juifs ! » Le vieux malade était silencieux comme un coupable qui attend le verdict du juge. Il dira à voix basse: » Tout ce que tu dis est juste! » Et avant que le rav ne prenne congé, l’ancien pasteur demanda que le rav prenne contact avec son neveu qui est un avocat reconnu de la communauté à New-York afin qu’il vienne au plus vite à son chevet. Le rav prit le téléphone et au bout du fil l’avocat répondit : « Je n’ai rien à voir avec cet oncle mécréant qui entache l’honneur de toute la famille!! » Le rav lui exposa alors toutes les nouvelles dispositions de son oncle et finalement le neveu accepta de venir le voir. Seulement lorsqu’il arriva c’était déjà trop tard ! L’oncle avait perdu conscience. Il était impossible de parler avec lui. Le rav Chapira le lendemain revint voir le pasteur/Baal Techouva. A côté de son corps était écrit un papier en Yidisch : « Je suis né Juif et je veux être enterré en tant que Juif ! Avec sur les lèvres et dans le cœur la prière du Chema Israel ! Mon retour est difficile et amer mais je n’ai pas le choix. Chimon ben Mordéchai Zéev« . Le dévoilement de sa confession fit un grand boum dans l’hôpital et surtout chez ses anciens copains du séminaire protestant. Cependant sa confession n’avait pas assez de force au niveau juridique pour que son héritage aille à des causes juives… Quant à son enterrement, la question fut envoyé à une sommité de la Halakha aux USA, qui trancha que puisqu’il avait fait Techouva il avait sa place au cimetière juif. Fin de l’histoire vraie.
Coin Halakha : Tout ustensile qui s’est brisé durant Chabbath (ou la veille) pourra être déplacé dans les cas où il a une quelconque utilisation (même si cette nouvelle utilisation n’est pas liée avec la première). Par exemple si une assiette s’est cassée, dans le cas où les débris peuvent servir à recouvrir d’autres petits ustensiles, on pourra les déplacer. Dans le cas où les débris sont trop petits, ils deviendront Mouksé Ma’hamat Goufo. On ne pourra pas les déplacer même si on a besoin de l’endroit où ils sont éparpillés. Cependant, dans le cas où ces débris sont dangereux (par exemple ils sont dans un endroit de passage), on pourra les bouger afin de ne pas se blesser (Or Ha’haim 308.6)
Chabbat Chalom et à la semaine prochaine si D’ le veut.
David Gold Tél : 00972.55.677 .87 .47 e-mail: 9094412g@gmail.com
Avec l’aide de Hachem, je cherche à éditer (en France et en Erets) le second tome de mon premier livre « Au cours de la Paracha » paru en France et en Israël. Celui qui souhaite participer à cette entreprise (relecture, mis en page et édition et pourquoi pas soutien) sera le bienvenu. Prendre contact auprès du mail habituel.
Une bénédiction de réussite au rav Moshé Lévy chlita et son épouse (Bné Braq) dans l’éducation des enfants, la Parnassa et une bonne santé
Une bénédiction à Liora Bat Frima pour un bon Zivoug et une bonne Parnassa
Un Zivoug (Chidoukh) pour Léa Chaïniss Bat Myriam, Hana Bat Sultana et Gabriel Ben Sultana