Une enquête a été ouverte après la découverte de tags antisémites et anti-policiers, jeudi matin, au centre social Lavoisier, à Melun.
Des panneaux « peinture fraîche » demeure comme la seule trace de l’intervention des services techniques. Jeudi matin, des inscriptions antisémites et anti-policiers ont été découvertes sur les murs du centre social Lavoisier, dans le quartier des Mézereaux, à Melun. En centre-ville, une croix gammée a été inscrite sur l’église Saint-Aspais. Le commissariat a immédiatement ouvert une enquête.
Dans un pauvre langage, sans compter les fautes d’orthographe, le ou les auteurs écrivent « Ici on nique les juifs, on nique les sionistes », suivi d’un « on nique les keufs (NDLR : les policiers) esclave du système ».
Le mur a été nettoyé par la ville, ce vendredi
Ce vendredi, dès le lendemain, après les constatations des enquêteurs, la mairie a repeint au-dessus des inscriptions. « C’est tout simplement scandaleux, s’énerve Louis Vogel (Agir), le maire de la Melun, qui a immédiatement déposé plainte. C’est un acte isolé. »
Une seconde plainte a été déposée au nom du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France). « Cela suit l’horrible massacre de Pittsburgh (Etats-Unis), déplore Charles Goldstein, le représentant du CRIF dans le département. A Melun, nous étions relativement épargnés, même si des tags antisémites ont été retrouvés autour de la synagogue. »
Depuis les attentats de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015, les lieux de culte sont protégés, notamment avec le passage régulier de patrouille. « Tout ceci devient un vrai problème », ajoute, désabusé Charles Goldstein.