« Main basse sur les otages à Gaza et sur leurs familles...

« Main basse sur les otages à Gaza et sur leurs familles »

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L’affaire a explosé lors de la réunion qu’a organisé le cabinet de guerre, le 5 décembre 2023, avec les familles des kidnappés de Gaza.
On se doutait bien qu’il se passait quelque chose de louche depuis le début, j’en ai d’ailleurs clairement parlé dans mon article du 26 octobre, sur le traitement de la guerre par une certaine presse israélienne, en disant ceci : « Ces chaînes vous parlent des manifestations organisées par les familles des israéliens kidnappés, sans vous dire qu’elles sont dynamitées par des militants qui profitent de cette situation pour revenir sur le devant de la scène. »
A l’occasion de cette fameuse réunion du 5 décembre au siège des familles des personnes Kidnappées, les langues se sont déliées. Nous avons vu des familles d’otages quitter la réunion avant qu’elle ne s’achève, elles ont ensuite expliqué, toute la manipulation qui a été mise en place, pour utiliser le problème des otages à des fins politique par des mouvements et des organisations qui avaient un seul objectif : décrédibiliser le cabinet de guerre, décrédibiliser le premier ministre, les ministres du cabinet de sécurité, le gouvernement et l’ensemble des équipes gouvernementales qui aident, soutiennent et informent les familles.
Afin d’arriver à leurs objectifs, ces organisations ont mis en place des réunions préparatoires avec les familles, tout a été planifié et organisé à l’avance, tout le monde était briefé pour savoir qui allait dire quoi… qui allait crier, qui allait se mettre en colère et comment.
Toutes les familles qui n’étaient pas d’accord avec cette stratégie ont fermement été priées de se taire pendant la réunion.
La réunion avec le cabinet de guerre démarre. Très rapidement l’ambiance se dégrade, elle devient houleuse, des cris et des affrontements éclatent entre les participants. Lorsque des voix se sont élevées pour critiquer vivement l’approche imposée par le siège des familles des personnes enlevées, on les a fait taire violemment et certains en sont venus aux mains.
Les familles se sont déchirées entre elles, celles qui sont venues chercher des réponses du gouvernement sont reparties avec le sentiment qu’il y avait une haine abyssale au sein du groupe.
Iris Haïm, la mère de Yotam Haim, (kidnappé chez lui à Kfar Gaza le matin de Sim’hath Tora le 7 octobre, et malheureusement décédé depuis, par une erreur de l’armée le 15 décembre) est partie avec d’autres au milieu de la réunion, en raison de l’atmosphère difficile qui régnait sur les lieux. Aujourd’hui, elle et d’autres familles de kidnappées critiquent sévèrement le comportement du quartier général des familles des personnes enlevées.
Selon Iris Haim, les consultants en médias accompagnés de ceux qui ont infiltré le groupe des familles, ont profité des familles et profitent de leur situation. Elle décrit comment le microphone a été accaparé par certaines familles en lançant des mots durs à l’encontre des membres du cabinet. En outre, plusieurs personnes enlevées, qui ont été libérées, ont également pris la parole et raconté les horreurs qu’elles ont vécues en captivité, sans informer à l’avance les familles des personnes enlevées venues à la réunion, ceci a créé un état de stress supplémentaire sur les familles d’otages encore en captivité.
Iris Haïm a ajouté : « Ils ne me représentent pas. Il y a des familles qui pensent différemment et se taisent. J’ai compris cela quand ils m’ont donné des feuillets de messages préparés avec lesquelles je n’étais pas d’accord. Ils veulent diviser autant que possible et discuter autant que possible avec le gouvernement, et tout cela sur le dos des familles des personnes enlevées qui vivent maintenant dans des souffrances indescriptibles et sont simplement nourries de gravité et d’horreur. L’objectif de ces groupes est le même que ces 9 derniers mois, c’est-à-dire, continuer la haine et faire tomber ce gouvernement. Je l’ai compris dès le premier jour, mais après cette réunion, je le vois de la manière la plus claire possible. Le Hamas s’assoit et nous regarde, il se moque de nous, nous ne faisons que nous faire du mal, je suis triste que ce soit comme ça. »
Cela ne vous étonnera pas de savoir que Mme Iris Haïm a été reçue par la chaîne israélienne patriote « 14 », et que les autres chaînes, la 11 la 12 et la 13 l’ont ignorée.
Et pour finir, l’information sur les soldats de Tsahal, tuant par erreur le 15 décembre les trois otages évadés, a immédiatement été reprise par certains, afin de semer le trouble, la haine et la discorde entre le peuple et ses gouvernants. Certains slogans et mots d’ordre du vendredi soir 15 décembre et du samedi soir 16 décembre sur la place des kidnappés ont été une honte pour l’unité de notre peuple.
Nous sommes tous d’accord pour affirmer que devant la douleur et devant la dure épreuve que vivent ces familles, elles ont le droit de demander ce qu’elles veulent à l’Etat, c’est compréhensible et personne ne leur en voudra. Si nous étions à leur place, ne demanderions-nous pas, nous aussi, l’arrêt immédiat de la guerre et l’acceptation de toutes les conditions du Hamas pour libérer nos proches ? Mais que d’autres profitent de leurs malheurs, de leur détresse, pour régler des comptes et semer le trouble dans le pays, cela dépasse tout entendement, ces profiteurs doivent être jugés et condamnés pour haute trahison.
Continuons à être unis et solidaires. Ceux qui veulent détruire la solidarité du peuple d’Israël sont les mêmes que ceux qui manifestaient contre les Juifs le jour de Kippour 2023 à Tel Aviv, et sont les mêmes qui ont promis avant le 7 octobre que si une guerre éclatait ils ne serviraient pas le pays. Nous avons tous pensé naïvement qu’ils se calmeraient au moins pendant la guerre que nous menons contre l’obscurité, mais nous nous sommes trompés. Ils ont décidé de faire partie de cette obscurité et de continuer à nous combattre en utilisant la chose qui nous fait le plus mal, le problème des otages.

Qui a dit que le Hamas était le pire ennemi pour Israël ?

Rony Hayot pour Ashdodcafe.com

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Journaliste – 66 ans, vit à Bet Shemesh en Israël.
Co Fondateur du mouvement citoyen Nikion Kapaim.
Chargé des dossiers sur la pauvreté et le gaz

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